Ce que l’amour dit à la mort

Textes choisis par Mathias Enard

  • Fictions

Avec France Culture

La poésie arabe chante l’amour depuis le VIème siècle : une sélection de texte de Mathias Enard.

Portrais d'Anne Alvaro et Johanna Nizard © Elisa Parron © Isabelle Gabrieli © Othello Vilgard

Présentation

Chaque été, France Culture investit la cour du musée Calvet pour une semaine de lectures, de poésie, de pensée et de créations. En résonance avec la programmation du Festival d’Avignon, cette édition met à l’honneur la culture et la langue arabe, sa littérature et sa musicalité. De grandes actrices et de grands acteurs prêteront leur voix à des textes emblématiques, accompagnés d’auteurs, de poètes, de musiciens et d’artistes invités pour l’occasion.

Ce que l’amour dit à la mort, Mathias Enard

« La poésie arabe chante l’amour depuis le VIème siècle, avant même l’apparition de l’Islam ; elle s’est ensuite développée avec celui-ci, à Damas, à Bagdad, au Caire, à Cordoue, tout au long de cet immense empire qui allait des confins de l’Asie Centrale jusqu’aux jardins d’Espagne. 1500 ans de poésie, des milliers de poétesses et de poètes, dont certains sont encore à découvrir, dans les manuscrits des grandes bibliothèques arabes – mais d’autres sont devenus des étoiles du firmament poétique ; les grands poètes abbassides, comme Abou Nouwas ou Moutanabbi, portent déjà, avant l’an 1000, si haut l’étendard de la poésie arabe : ce qui nous frappe aujourd’hui, c’est leur immense liberté de ton, la puissance de leur verve, la force de leur imagination. Certains tournent le dos à la mort pour se jeter dans les plaisirs de l’amour, et la vaincre, comme Ibn Zaydun et son amante, Wallada ; d’autres regardent la mort en face, pour mieux la défier par leur courage, ou l’accepter, comme Abou l’Atahiya. Les poétesses, les poètes d’aujourd’hui, Imane Mersal, Niamat Hassan, portent tous cet héritage, qu’ils soient irakiens, égyptiens ou palestiniens : même au milieu de la destruction la plus atroce, du fracas de bombes et des cris des blessés s’élèvent les voix de ceux qui vont mourir, murmures dans la nuit de notre mauvaise conscience. » Mathias Enard

Mathias Enard
Né en 1972, Mathias Enard a étudié le persan et l’arabe et fait de longs séjours au Moyen-Orient. Il vit à Barcelone. Ses romans sont publiés chez Actes Sud : La Perfection du tir (2003, prix des Cinq Continents de la francophonie), Remonter l'Orénoque (2005), Zone (2008, prix Décembre, bourse Thyde-Monnier SGDL, prix Camdous, prix Candide, prix du Livre Inter 2009, prix Initiales), Parle-leur de batailles de rois et d'éléphants (2010, prix Goncourt des Lycéens, prix du Livre en Poitou-Charentes), Rue des voleurs (2012, prix Liste Goncourt / Le Choix de l'Orient, prix littéraire de la Porte Dorée, prix du Roman News), Boussole (2015, prix Goncourt, prix Liste Goncourt / Le Choix de la Suisse), Le Banquet annuel de la confrérie des fossoyeurs (2020), Déserter (2023) et Mélancolie des confins (2024).

Distribution

Avec Anne Alvaro, Younès Boucif, Johanna Nizard, Lyes Salem
Et un chœur de comédiens et comédiennes de la promotion 84 de l'Ensatt (École nationale supérieure des arts et techniques du théâtre) : Maëlle Garcia-Kenoui, Nils Garrivier, Véronique Gawedzki et Tristan Legras 
Musique originale et interprétation Guillaume Léglise
Violoncelle Lina Belaïd
Réalisation Baptiste Guiton
Assistanat à la réalisation Claire Chaineaux

Infos pratiques

Et…

Vivant fils d’éveillé

Un conte philosophique de Ibn Tufayl adapté par Jean-Baptiste Brenet
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entrée libre