Ce que l’amour dit à la mort
- Fictions
Cour du musée Calvet
Durée : 1h
Estelle Meyer
Avec France culture
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Chaque été, France Culture investit la cour du musée Calvet pour une semaine de lectures, de poésie, de pensée et de créations. En résonance avec la programmation du Festival d’Avignon, cette édition met à l’honneur la culture et la langue arabe, sa littérature et sa musicalité. De grandes actrices et de grands acteurs prêteront leur voix à des textes emblématiques, accompagnés d’auteurs, de poètes, de musiciens et d’artistes invités pour l’occasion.
« Artemis, Leto, ma mère et moi. Les mères, les filles. Être mère de sa mère. Les lignées tressées de cris et d’étoiles. Réparer à mains nues le silence. Une biche qui passe. Une biche, à la lisière de la morsure, du monde sauvage. Le récit des mises au monde. Les contractions. La délivrance. Le cercle de feu. Couper le cordon. Libres oiseaux. Le chemin de naître. La blessure d’une mère. L’enfance qui tourne en rond tant qu’on ne la libère pas. Les doigts des adultes. Les micro-chimères. Les grands-mères qui dansent dans les veines. Les ancêtres réparés par les petits qui accourent. Solutions nouvelles. Fendre le fruit. Lécher le noyau. Tirer des flèches. Devenir cheval. Sortir les dents, les griffes. Les yeux noirs qui brûlent. La forêt comme refuge pour dire, pour déposer. Oser le cri. Sortir le pus. Des sabres à la place des doigts. Passer les mains sous l’eau claire. Laver les sexes. Honorer les ventres. Accoucher les mères pour qu’accouchent les filles. Chanter la lune. Tourner l’interdît. Dégommer Zeus et son sexe couleur cygne et pluie d’or. Ne plus jamais baiser une femme qui dort. Se rendre son corps. Épouser les déesses. Les yeux ouverts, oser l’avenir. » Estelle Meyer
Estelle Meyer est une artiste polymorphe. Formée au conservatoire national supérieur d’art dramatique, elle déroule sa route singulière. Au théâtre elle est Sarah Bernhardt dans l'Extraordinaire destinée de Sarah Bernhardt de Géraldine Martineau au Théâtre du Palais Royal (nommé aux Molières 2025); la princesse Europe dans les mises en scène du Birgit Ensemble au Festival d’Avignon ; la reine des fées pour Guillaume Vincent au théâtre de l’Odéon ; Volumnia, dans Coriolan mis en scène par François Orsoni au Théâtre de la Bastille. On la retrouve aux côtés de Camélia Jordana et Zita Hanrot dans Andando, ode musicale éclatante à Lorca mise en scène par Daniel San Pedro aux Bouffes du Nord. À l'opéra, elle incarne le puissant Dracula dans Dracula de l’Orchestre National de Jazz. Elle est Alex, une ardente jeune femme almodovarienne dans la saison 4 de dix pourcent sur France 2. Au cinéma, Jessica, une samouraï libre dans Rêves de jeunesse d’Alain Raoust (ouverture de l’ACID 2019 au Festival de Cannes). Sur France Culture, elle est la voix de Gloria, héroïne de Virginie Despentes dans l’adaptation de Bye-Bye Blondie. Et celle de Goliarda Sapienza pour Arte.
Profondément ancrée en elle depuis toujours, la chanson est l’autre langage de prédilection d’Estelle Meyer. Sans s’inscrire dans aucun courant, l’autrice-compositrice-interprète explore dans le mariage organique des mots, de la musique et du chant une esthétique et une vision de l’humanité qui n’appartiennent qu’à elle. Elle a sorti son premier livre disque Sous ma robe mon coeur aux éditions Riveneuve – Archimbaud en 2019, puis en a fait un spectacle musical éponyme. Au printemps 2023 elle écrit et crée son second spectacle musical Niquer la fatalité, chemin(s) en forme de femme, mis en scène par Margaux Eskenazi, (nommé aux Molières 2023 dans la catégorie meilleur seul.e en scène). Le texte a été édité par Phénomènes depuis l’automne 2023, et le disque live des chansons est sorti en février 2025.
Texte et jeu Estelle Meyer
Composition musicale Estelle Meyer, Grégoire Letouvet et Pierre Demange
Dramaturgie Margaux Eskenazi
Doudouk, batterie, percussions Pierre Demange
Piano, piano préparé et clavier Grégoire Letouvet
Réalisation Louise Loubrieu
Assistanat à la réalisation Céline Schaeffer
Durée : 1h
Entrée libre dans la limite des places disponibles. Nous vous conseillons de vous rendre sur place assez tôt.
entrée libre
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Cour du musée Calvet
Durée : 1h
Cour du musée Calvet
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Cour du musée Calvet
Durée : 1h
Durée : 1h15