Todo el cielo sobre la tierra (El síndrome de Wendy)

Tout le ciel au-dessus de la terre. (Le Syndrome de Wendy)

texte d'Angélica Liddell

  • Théâtre
  • Musique
  • Spectacle
Archive 2013

Angélica Liddell

Madrid - Séoul - Shanghai / Création 2013

Todo el cielo sobre la tierra (El síndrome de Wendy) © Christophe Raynaud de Lage / Festival d'Avignon

Présentation

« Et si rien ne peut ramener l'heure / De la splendeur dans l'herbe, de l'éclat dans la fleur / Au lieu de pleurer, nous puiserons / Nos forces dans ce qui n'est plus. » Ces vers de William Wordsworth lus par Natalie Wood dans le film d'Elia Kazan, La Fièvre dans le sang, ponctuent, tel un leitmotiv, la nouvelle création d'Angélica Liddell, Tout le ciel au-dessus de la terre. Le Syndrome de Wendy. Wendy est celle que Peter Pan emmène sur son île. Ici, l'île ne s'appelle pas Neverland, le Pays imaginaire, mais Utoya, l'île de Norvège où soixante neuf jeunes gens, tombés sous les balles d'Anders Breivik en 2011, furent condamnés à ne pas vieillir. Le meilleur des mondes, peut-être. Angélica Liddell y incarne une Wendy terrorisée à l'idée d'être abandonnée. Elle est pourtant vouée à l'être, elle qui n'est capable d'autres sentiments que l'amour. « Aimer, c'est se sentir abandonnée à tout moment. Le véritable amour est toujours sexuel, mortel. » Qu'elle soit adulte sur Utoya, l'île de la jeunesse éternelle, ou étrangère à Shanghai, la terre où naissent les fils de la promesse, Wendy est seule. Quant à Peter Pan, s'il est l'enfant qui ne veut pas grandir, il est aussi celui qui n'a pas de mère. Tant mieux, car il les déteste. La Wendy d'Angélica Liddell nourrit elle aussi une haine violente à l'égard des mères et se refuse à en être une, même s'il faut pour cela renoncer au « supplément de dignité » que l'on gagne en endossant ce rôle. Loin des mères, des familles, des clans et autres troupeaux, Angélica Liddell fait de la scène une île. Elle la peuple d'Indiens, de crocodiles, de musiciens, d'enfants sans enfant, de Peter Pan qui ne veulent pas grandir, de vieillards qui ne veulent pas s'arrêter de danser... Dans un vain espoir de tromper la haine, la peur et la solitude. « Et si rien ne peut ramener l'heure / De la splendeur dans l'herbe, de l'éclat dans la fleur / Au lieu de pleurer, nous puiserons / Nos forces dans ce qui n'est plus. » CV

Distribution

texte, mise en scène, scénographie et costumes Angélica Liddell
musique Cho Young Wuk
collaboration musicale et orchestration Hong Dae Sung, Jung Hyung Soo, Sok Seung Hui, Lee Ji Yeon
lumière Carlos Marquerie
son Antonio Navarro
professeur de danse de salon Sergio Cardozo

avec Xue Ying Dong Wu (Chinese Pipa), Xie Guinü, Fabián Augusto Gómez Bohórquez, Lola Jiménez, Jenny Kaatz, Angélica Liddell, Sindo Puche, Maxime Trousset, Zhang Qiwen, Saite Ye et l'ensemble musical PHACE

Production

production Atra Bilis Teatro / Iaquinandi S.L.
coproduction Festival d'Avignon, Wiener Festwochen (Vienne), Odéon-Théâtre de l'Europe (Paris), Festival d'Automne à Paris, deSingel Internationale Kunstcampus (Anvers), Le Parvis Scène nationale Tarbes-Pyrénées
avec l'aide de Teatros Del Canal (Madrid) et de Tanzquartier (Vienne)
avec le soutien de la Communauté de Madrid et de l'INAEM du Ministère espagnol de l'Éducation, de la Culture et du Sport

Infos pratiques

Photos

Audiovisuel

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