Au moins j'aurai laissé un beau cadavre

d'après le conte original d'Hamlet

  • Théâtre
  • Spectacle
Archive 2011

Vincent Macaigne

Paris / Création 2011

Au moins j'aurai laissé un beau cadavre © Christophe Raynaud de Lage

Présentation

Vincent Macaigne se veut vivant, aujourd'hui, à tout prix. Vivant pour lutter contre la gratuité des actes qui surfent sur les modes d'un jour et sur le consensus mou qui nous englue dans l'acceptation de l'inacceptable. En choisissant de travailler sur l'Hamlet de Shakespeare, mais aussi sur celui du conte original présent dans une chronique danoise du XIIIe siècle, il tente de pénétrer les mystères de cette figure mythique en établissant un dialogue sans a priori avec ce jeune prince, considéré ici comme un artiste désireux d'agir sur le monde. Pas de brumes romantiques, pas de spectre mystérieux, pas de folie envahissante comme seule clé de compréhension du personnage d'Hamlet. Pour le jeune metteur en scène, la complexité de l'oeuvre et du héros ne doit aucunement être effacée, dissimulée, ni même réduite à quelques monologues célèbres. C'est donc la chair, plus que la représentation des idées et des intentions, qui sera présente sur le plateau du Cloître des Carmes, la chair souffrante qui engendre le geste violent de celui qui va jusqu'au sacrifice de lui-même. Le grotesque de situations exagérées y aura également sa place, puisque ce grotesque est emprunt d'innocence et de vérité. Revendiquant sa liberté d'artiste pour construire sa propre vision d'Hamlet, empruntant à tous les auteurs rencontrés au fil de ses lectures, Vincent Macaigne compose, avec ses acteurs, un grand poème dramatique où chaque phrase doit s'entendre dans sa plénitude, dans sa force, mais aussi dans ses conséquences. Les mots, proférés plus que prononcés, sont des armes tranchantes qui doivent atteindre profondément ceux qui les entendent. Car il ne s'agit pas de divertir, mais de rendre compte d'un état de colère. La colère des enfants qui subissent l'héritage de leurs aïeux, le courroux de ceux qui redoutent l'âge adulte qu'ils pressentent comme celui de la trahison des engagements et des rêves. Partagé entre espoir et désespoir, Au moins j'aurai laissé un beau cadavre est une nouvelle fable, brutale et impolie, derrière laquelle point un pamphlet bienvenu, questionnement sans complaisance sur l'état de l'art théâtral en ce début du XXIe siècle.

C'est dans les prémisses du XVIIe siècle que Shakespeare (1564-1616) écrit et met en scène La Tragédie d'Hamlet, prince du Danemark. Il s'inspire pour cela d'un texte de François de Belleforest publié en 1576, lui-même nourri d'une chronique danoise du XIIIe siècle, La Gesta Danorum, due au moine écrivain Saxo Grammaticus. C'est sans doute la pièce la plus mystérieuse du génial dramaturge anglais et, depuis le début du XIXe siècle, la plus jouée.

JFP

Distribution

adaptation, mise en scène et conception visuelle Vincent Macaigne
scénographie Benjamin Hautin, Vincent Macaigne, Julien Peissel
accessoires Lucie Basclet
lumière Kelig Le Bars
concepteur son Loïc Le Roux
assistanat Marie Ben Bachir

avec Samuel Achache, Laure Calamy, Jean-Charles Clichet, Julie Lesgages, Emmanuel Matte, Rodolphe Poulain, Pascal Rénéric, Sylvain Sounier

Production

production Festival d'Avignon
coproduction Théâtre national de Chaillot (Paris), MC2: Grenoble, Centre dramatique national Orléans/Loiret/Centre, Les Théâtres de la Ville de Luxembourg, La Filature Scène nationale-Mulhouse, le phénix scène nationale Valenciennes, Compagnie Friche 22.66, L'Hippodrome-Scène nationale de Douai
action financée par la région Île-de-France
avec le soutien de la Direction régionale des Affaires culturelles d'Île-de-France et de la Spedidam
avec la participation artistique du Jeune Théâtre national

Par son soutien, l'Adami aide le Festival d'Avignon à s'engager sur des coproductions.

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Audiovisuel

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