The Four Seasons Restaurant

dans le cycle "Le Voile noir du pasteur"

  • Théâtre
  • Performance
  • Spectacle
Archive 2012

Romeo Castellucci

Cesena / Première en France

The Four Seasons Restaurant © Christophe Raynaud de Lage / Festival d'Avignon

Présentation

Pour interroger la force et le danger de l'image, cette image qui fascine et qui tourmente, qui éclaire et qui dissimule, image manipulée, composée et recomposée, Romeo Castellucci a construit un cycle théâtral décliné en plusieurs épisodes, chacun nourri de la traversée d'une œuvre picturale ou littéraire permettant au metteur en scène d'élargir le champ de son questionnement. Après le visage du Christ peint par Antonello da Messina qui interrogeait le regard-image qui appelle, poursuit et veille dans le spectacle Sur le concept du visage du fils de Dieu, après l'histoire du pasteur Hooper qui, dans la nouvelle de Nathaniel Hawthorne, Le Voile noir du pasteur, questionne la violence de la disparition d'un visage, Romeo Castellucci s'intéresse à l'histoire du peintre Mark Rothko retirant ses toiles des murs du restaurant new-yorkais qui les lui avait commandées. Derrière ce fait réel survenu en 1958, il s'interroge sur le tourment de l'homme face aux images et à leur utilisation, mais aussi au rejet social dont l'artiste s'est fait le promoteur. En faisant allusion à l'effacement de l'image voulu par le peintre, qui trouvait impossible d'exposer ses toiles dans un endroit tel que le Four Seasons Restaurant compte tenu de sa clientèle fortunée mais terriblement superficielle, Romeo Castellucci veut sonder « le rapport entre représentation et négation de l'apparence qui, depuis la tragédie grecque, soutient tout rapport de l'homme occidental à l'image ». Mark Rothko a d'ailleurs toujours considéré la tragédie grecque comme fondement de sa peinture. Une fois encore, hors de tout naturalisme, hors de toute référence explicite, les images venues de l'imaginaire de Romeo Castellucci feront naître la forme au milieu du chaos, pour nous permettre de ne plus seulement voir mais d'entrer dans «le tableau humain de Rothko» et de prendre conscience que la décision du peintre «trace l'orbite de l'absence», cette trajectoire courbe sans retour qui peut nous pousser jusqu'au bord de l'abîme. JFP

Distribution

mise en scène, décor et costumes Romeo Castellucci
musique Scott Gibbons

distribution en cours 

 

Production

production Socìetas Raffaello Sanzio
coproduction Festival d'Avignon, Théâtre National de Bretagne (Rennes), Theater der Welt 2010 (Essen), deSingel international arts campus (Anvers), The National Theatre (Oslo), Barbican London and SPILL Festival of Performance (Londres), Chekhov International Theatre Festival (Moscou), Holland Festival (Amsterdam), Athens Festival, GREC 2011 Festival de Barcelone, International Theatre Festival DIALOG Wroclaw (Pologne), Belgrade International Theatre Festival, Spielzeit'europa 2011 I Berliner Festspiele, Théâtre de la Ville-Paris, RomaEuropa Festival 2011, Theatre festival SPIELART München, Le Maillon Théâtre de Strasbourg Scène européenne, Théâtre Auditorium de Poitiers Scène nationale, Peak Performances @ Montclair State (États-Unis)

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Photos

Audiovisuel

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