Refuse the Hour

(La Négation du temps)

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Archive 2012

William Kentridge

Johannesburg / Création 2012

La Négation du temps © Christophe Raynaud de Lage / Festival d'Avignon

Présentation

Est-il possible de matérialiser le temps sur un plateau de théâtre ? Pour répondre à cette question, c'est à la frontière de l'art et de la science que William Kentridge nous entraîne en compagnie du physicien Peter Galison, professeur à l'université d'Harvard. À partir de leur dialogue, il conçoit une exposition pour la grande manifestation d'art contemporain, la Documenta de Kassel, en juin 2012 et, dans le même temps, un spectacle pour le Festival d'Avignon. Avec le compositeur Philip Miller, la chorégraphe Dada Masilo et la vidéaste Catherine Meyburgh, il associe à ce spectacle acteurs, danseurs et chanteurs, et les plonge dans un monde d'objets sortis de son imagination débridée ou tout simplement de notre quotidien, mais alors détournés de leur fonction première. À travers cet univers de sons, de chants, d'images sous toutes les formes – dessins, films, photographies –, trois temps seront questionnés : le temps absolu de Newton, le temps relatif d'Einstein ainsi que la distorsion de l'espace-temps, opérée par le phénomène du « trou noir ». Autant de sujets à métaphores. Car Refuse the Hour n'est pas une illustration de ces questions par des moyens artistiques, mais bien la construction d'histoires, de scénarios, associant avec brio abstractions scientifiques et phénomènes spectaculaires très tangibles. C'est par la confrontation des éléments composant sa performance que William Kentridge avance et construit son projet : les hommes sont confrontés aux machines qu'ils manipulent, les notes de Berlioz s'accordent avec celles de la musique africaine, les films de Méliès remontent le temps... Ainsi se produit un débordement qui permet de dépasser largement la seule notion scientifique du temps pour s'intéresser aussi bien à celle du destin qu'à la pression que le temps exerce sur nos sociétés contemporaines, sans oublier de questionner le temps colonial, ce temps qui séparait les colonies des métropoles. Résolument poétique, le travail de William Kentridge apparaît alors comme intimement lié au politique. Citoyen blanc d'un pays africain, il n'a cessé de faire de son art le lieu d'une vision d'un possible et réel changement des comportements humains. Hors de tout nihilisme, il offre, à travers ce nouveau paysage de rêve, une possibilité d'abolir les frontières entre l'art et la science pour qu'ils interprètent et réimaginent, ensemble, le monde trop souvent menaçant qui nous entoure. JFP

Distribution

conception et livret William Kentridge
musique Philip Miller
chorégraphie Dada Masilo
vidéo Catherine Meyburgh
dramaturgie Peter Galison
scénographie Sabine Theunissen
mouvement Luc de Wit
directeur musical Adam Howard
costumes Greta Goiris
machines Christoff Wolmarans, Louis Olivier, Jonas Lundquist 
lumière Urs Schoenebaum

avec Joanna Dudley, William Kentridge, Dada Masilo, Ann Masina, Donatienne Michel-Dansac, Thato Motlhaolwa, Bahm Ntabeni
et les musiciens Waldo Alexander, Adam Howard, Tlale Makhene, Philip Miller, Vincenzo Pasquariello, Dan Selsick, Thobeka Thukane

 

Production

production exécutive Tomorrowland
coproduction Festival d'Avignon, Holland Festival (Amsterdam), RomaEuropa Festival/Teatro di Roma (Rome), Onassis Cultural Center (Athènes)
avec le soutien de Marian Goodman Gallery (New York - Paris), de Lia Rumma Gallery (Naples - Milan), de The Goodman Gallery (Johannesburg - Le Cap), du Goethe-Institut (Afrique du Sud) et de l'Institut français

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Photos

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