Retrouver le moment de sa naissance, revivre la sensation éprouvée lorsqu'on est sorti, en souffrant, du ventre de sa mère ! Cette idée hante Kurt, jeune homme dont l'étrange comportement inquiète ses parents, de sages petits-bourgeois dont il partage l'appartement. Kurt vit dans ses hantises et n'aime que sa sœur, Olga. Un homme passe, qui devient le petit ami d'Olga. Kurt ne peut le tolérer. L'amour entre frère et sœur doit être plus fort que tout ! Il renaît comme un incendie. L'inceste les exalte et les dévore, en présence du fiancé furieux et de parents impuissants à enrayer leur révolte passionnelle. Iront-ils jusqu'au crime, ou jusqu'à l'immolation ? De mystérieux feux s'allument dans la ville, provoqués par un malfaiteur non identifié. Serait-ce Kurt qui a toujours aimé jouer avec le feu ? La brûlure intime de Kurt ne pourra s'apaiser que le jour où il revivra l'instant violent de sa naissance. Visage de feu est l'une des pièces choc du nouveau théâtre allemand. L'écriture de Marius von Mayenburg (dramaturge à la Schaubühne auprès de Thomas Ostermeier) est rapide, violente, désespérée, assassine. Le metteur en scène lituanien Oskaras Korsunovas était présent l'an dernier à Avignon dans le cadre de THEOREM, avec sa version du Maître et Marguerite de Boulgakov. Dans un décor de bric à brac, il nous présente un cri de guerre contre la famille avec des acteurs littéralement incendiés, volant du canapé familial à la mer d'objets sur laquelle souffle la tempête des guerres intestines.
Distribution
mise en scène Oskaras Korsunovas
scénographie Jurate Paulekaité
musique Gintaras Sodeika
avec : Dalia Brenciute (La Mère), Remigijus Vilkaitis (Le Père), Rasa Samuolyte
(Kurt), Gytis Ivanauskas (Olga) et Dainius Gavenonis (Paul)
régisseur lumière : Eugenijus Sabaliauskas
régisseur son : Virginijus Bagdzevicius
surtitres : Akvile Melkunaite
Production
Coproduction : Oskaras Korsunovas Teatras et Théâtre Kleist, Frankfurt/Oder (Allemagne)
Avec le soutien du : Goethe Institut de Vilnius et du Théâtre national de Lituanie
et de : l'Onda pour les sur-titres.