Jeu et théorie du duende et Sonnets de l’amour obscur et autres poèmes

Federico García Lorca

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Avec France Culture

Ce je-ne-sais-quoi qui fait l’Espagne – ou plutôt l’Andalousie – c’est le duende.

Federico García Lorca © Universal History Archive

Présentation

Cette nouvelle programmation de France Culture dans le Cour du musée Calvet cultive l’idée que la littérature, la poésie et le théâtre sont non seulement des armes mais aussi une forme de prise de distance, de « dépaysement » vis-à-vis de l’actualité. « Le grand écrivain est celui qui ose s’aventurer comme Don Quichotte », dit Enrique Vila-Matas, grand invité de cette programmation. Aussi le public est-il invité à une chevauchée aux côtés de quelques œuvres emblématiques, dans la langue de Cervantès mais aussi dans celle de Diderot. Humour et fantaisie garantis.

Jeu et théorie du duende de Federico Garcia Lorca suivi des Sonnets de l’amour obscur et autres poèmes

C’est avec Federico Garcia Lorca que nous avons souhaité clore cette programmation au musée Calvet. Le poète auquel Fernando Arrabal rend hommage dans son film Viva la muerte, est le symbole d’une Espagne violente, vivante, poétique, terre de musique et de mots. Lorca est la poésie même et son oeuvre est un chant qui élève et nous rappelle que l’art et la culture sont « la colonne vertébrale et même les racines » d’une société, « plus puissants que la politique et le pouvoir », comme le dit si bien l’actrice iranienne Golshifteh Farahani. Avec Jeu et théorie du duende, mais aussi les Sonnets de l’amour obscur, nous proposons pour ce 14 juillet un moment de suspens, partagé, ce « je ne sais quoi », qui nous pousse toujours et encore à entrer dans les salles de spectacle pour vivre plus intensément. « En 1933 et 1934, Federico Garcia Lorca prononce sa conférence Jeu et théorie du duende à Buenos Aires et à Montevideo. Il annonce « une simple leçon sur l’esprit caché de la douloureuse Espagne ». Tenter de dire l’essence de son pays est une entreprise ambitieuse. Ce je-ne-sais-quoi qui fait l’Espagne – ou plutôt l’Andalousie – c’est le duende. Mais qu’est-ce que le duende ? Dans toutes ses acceptions, le duende est insaisissable, Lorca ne le définit jamais et l’on ne peut pas le traduire. Lorca s’appuie sur de multiples exemples : Bach, Thérèse d’Avila, Giotto, les chanteurs et les danseurs gitans. Tous nous deviennent familiers, sans nul besoin d’érudition, par la voix du poète. Car la conférence elle-même est une démonstration de duende. »

Extraits de la préface de Line Amselem

Poète, écrivain et dramaturge espagnol, Federico Garcia Lorca naît en 1899 au sein d’une famille andalouse libérale. Il s’intéresse très tôt aux différents domaines des arts, et emprunte la voie de la poésie dès 1921. Il se lie notamment avec Dali, Buñuel, Antonio Machado ou Pablo Neruda. Il publie des recueils de poèmes dont le plus célèbre est Romancero gitano en 1928. Après un long séjour aux Etats-Unis où il écrit Poète à New-York, il revient en Espagne où il est nommé directeur de la compagnie La Barraca, dont la mission est de faire des tournées dans les provinces rurales pour diffuser le répertoire classique espagnol au plus grand nombre. C’est ainsi que Lorca monte des pièces de Lope de Vega, Calderón de la Barca, Tirso de Molina et Cervantes. Il écrit alors la trilogie rurale de Noces de sang, Yerma et La Maison de Bernarda Alba. En 1933-1934, son théâtre rencontre un grand succès, notamment lors d’une tournée triomphale de Noces de sang en Amérique latine. Antifasciste, Lorca signe dès 1933 un manifeste contre l’Allemagne d’Hitler et salue la victoire du Front populaire en France en 1936. Quand la Guerre civile espagnole éclate en juillet 1936, il quitte Madrid pour Grenade où un soulèvement franquiste éclate au moment de son arrivée. Lorca est fusillé par les franquistes le 19 août 1936. Le régime de Franco décide d’interdire ses oeuvres qui ne seront publiées une première fois qu’en 1953 dans une version très censurée.

Distribution

Avec Vladislav Galard, Clothilde Hesme
Et avec Maya Lopés, élève comédienne de l’ensemble 31 de l’École Régionale d’Acteurs de Cannes et de Marseille (ERACM) 
Réalisation Christophe Hocké
Musique originale Guillaume Bachelé et Maxence Vandevelde
Lecture composée par Marion Stoufflet Assistanat à la réalisation Claire Chaineaux
Jeu et théorie du duende est traduit de l’espagnol par Line Amselem et publié aux éditions Allia
Les Sonnets de l’amour obscur sont traduits de l’espagnol par Line Amselem et sont à paraître aux éditions Allia
Remerciements Gérard Berréby

Infos pratiques