« Tout ce que l'on regarde est mortel ; lorsque l'on tombe amoureux, on préfèrerait être aveugle. »
En choisissant le compositeur Richard Wagner et son opéra dramatique du mythe adultère Tristan et Isolde, Angelica Liddell choisit un grand récit d'amour impossible et une composition lyrique à l'expression directe. L'amour et la mort chantent par nécessité et le spectateur est invité à faire l'expérience de l'absolu. L'histoire des amants, dans ses versions musicale et littéraire, est une porte d'entrée vers l'émotion dans sa forme la plus primaire. Entre plaisir et douleur. Avec Liebestod, autrement dit « la mort d'amour », la metteuse en scène espagnole se place aux origines tragiques du théâtre, mais aussi de la corrida et cherche à vivre avec nous une expérience cathartique, sacrificielle et transcendantale. À l'instar de son rapport au temps « Le futur ne m'intéresse pas. Ce qui m'intéresse, c'est l'éternité », Angélica Liddell ouvre ses bras aux amants wagnériens, aux animaux traqués et au toréador Juan Belmonte. Des vies qui vivent parce qu'elles meurent d'intensité.
Distribution
Avec Angélica Liddell, Gumersindo Puche
Texte mise en scène, scénographie, costumes Angélica Liddell
Assistanat à la mise en scène Borja López
Lumières Dennis Diels
Son Raf Willems
Production
Production NTGent, Atra Bilis
Coproduction Festival d'Avignon, Tandem Scène nationale Arras-Douai, Künstlerhaus Mousonturm (Francfort)