Face à ce qui se dérobe :
recommencer et offrir pour la première fois
Dans les ateliers de conservation-restauration de l'École d'Art d'Avignon, des oeuvres blessées, perdues, à visibilité dérobée sont en cours de traitement. Les questions relatives à leur vie, sans cesse mouvementée par leur entourage, se déploient ici avec un souci particulier porté aux traces et à leur perte. Ainsi la restauration de l'oeuvre est-elle un miroir tendu à la création, et inversement. Gestes, éléments organiques, poussières, peintures, films, pellicules, performances : toutes les techniques et les matériaux de création sont concernés. Le parcours proposé au public s'apparente à une traversée des apparences, à une déambulation dans un monde de vacillations, de scènes et de transferts entre des objets, des corps et des regards, tous peuplés d'absences, d'histoires et de signes à partir desquels vont progressivement se constituer des repères, s'élaborer les récits. Deux visites quotidiennes des ateliers de restauration sont prévues pendant le Festival, menées par des étudiants de l'École et, plus ponctuellement, par des professionnels du monde de l'art, qui présenteront leur vision singulière sur le sujet.
Jean-Marc Ferrari, directeur de l'École supérieure d'Art d'Avignon
Distribution
avec les experts Laurent Busine, Benoît Dagron, Jean de Loisy, Laurent Derobert avec l'étudiante Christine Bavière, Stéphanie Élarbi, Jean-Marc Ferrari, Arnaud Labelle-Rojoux, Yves Le Fur, Boyan Manchev, Didier Morin
et les étudiants guides Estelle Delesalle, Nathalie Schleif
coordination École supérieure d'Art d'Avignon