« Il n'y aura peut-être qu'au Festival que je pourrai déployer mon travail sous toutes ses facettes, à commencer par une lecture qui donnerait à entendre mes textes en toute simplicité », s'est naturellement dit Olivier Cadiot en réfléchissant à son rôle inédit d'artiste (des mots) associé au Festival d'Avignon. Et pourquoi ne pas l'imaginer dans la Cour d'honneur du Palais des papes ? Olivier Cadiot s'est déjà mesuré à ce lieu de légende, en 2004, lors d'une performance préludant au concert de Rodolphe Burger. Cette fois, il œuvrera seul, à la table, une heure quinze durant, lisant dans le décor du spectacle de Christoph Marthaler un livre fait de tous ses livres. Traversée accélérée de son œuvre, cette Affaire Robinson suit le personnage alter ego qu'il s'est inventé sur près de quinze ans et cinq romans, Le Colonel des Zouaves, Retour définitif et durable de l'être aimé, Fairy Queen, Un nid pour quoi faire et Un mage en été. Mythe littéraire, Robinson est devenu le reflet de la vie quotidienne de notre temps, qu'il réinterprète en y mêlant souvenirs, ressentis et délires de l'esprit. Les mots qui viennent à son imagination tentent de canaliser ses sensations et ses impressions. Olivier Cadiot aime ce personnage de Robinson qui vieillit avec lui, qui ouvre une piste commune dans ses différents textes. Un être de papier qui n'est ni un maître ni un manifeste, mais une proposition. Celle que ferait un grand frère pas tout à fait bien intentionné. En somme, un condensé d'Olivier Cadiot. ADB
Distribution
texte et lecture Olivier Cadiot
dans la scénographie de Papperlapapp de Christoph Marthaler et Anna Viebrock avec la complicité de Christoph Marthaler
Production
production Festival d'Avignon, avec France Culture