Le Festival sera ponctué par une série de rendez-vous musicaux avec des compositeurs et musiciens de jazz. Par la maîtrise du geste, élément à la fois fondateur et libérateur, la musique improvisée trouve un écho dans le travail de Josef Nadj qui a souhaité mettre en évidence ce territoire musical particulier.
« Depuis mon adolescence, je me suis senti très attiré par cette musique, ainsi que par les artistes qui la pratiquaient et que je rencontrais en fréquentant assidûment les clubs de jazz. Je ne pouvais pas faire abstraction de leur présence dans ce Festival, étant donné que ces musiques improvisées ont nourri tout mon parcours. J'ai toujours été fasciné par la liberté qui règne dans cette démarche et sa formidable capacité d'invention et d'échange dans l'instant. Un véritable langage commun qui permet à des musiciens qui ne se connaissent pas, qui sont de cultures différentes, de pouvoir communiquer et créer dès le premier instant. Ils prouvent, s'il en était besoin, qu'il existe des espaces possibles et authentiques, qui respectent la différence dans la qualité des échanges, les croisements, voire la fusion, induits par ces rencontres.
À travers le jazz, ils sont aussi porteurs d'autres influences, des musiques traditionnelles de l'Est au contemporain, sans omettre bien sûr les origines mêmes du jazz, le blues.
Chaque musicien est simultanément interprète et compositeur. Ainsi, le jazz a su ouvrir et faire perdurer un espace de résistance où faire entendre et sauvegarder, à l'écart de la banalisation musicale, un geste de recherche pure, c'est-à-dire toujours ouvert au possible, à la création. » (Josef Nadj, propos recueillis par Irène Filiberti)
On ne présente plus Archie Shepp, l'une des légendes vivantes du jazz américain. Saxophoniste, pianiste et chanteur, il fascine le public depuis les années soixante par son style puissant inspiré par la soul et le blues. Il est accompagné par le pianiste américain Tom McClung, qui se produit également avec son propre groupe ou en solo et compose des musiques de films, de danse ou de théâtre. Le Mihály Dresch Quartet, l'un des groupes les plus connus de la scène jazz hongroise et qui a déjà donné un concert au Festival d'Avignon en 2001, se joint à eux pour une soirée exceptionnelle. Cette formation a su s'approprier le langage du jazz et utiliser ce terreau commun pour y faire germer les graines de folklore magyar que les musiciens portaient en eux. De leur collaboration avec Archie Shepp, dont la présence semble avoir poussé le quartet à se transcender, est né en 2002 le disque Hungarian Bebop.
Distribution
avec : Archie Shepp, Tom McClung et Mihály Dresch Quartet
Production
Réalisation : Festival d'Avignon
avec le soutien de la : SACEM
Remerciements à : l'AJMI Avignon