Félix Lajkó, à 26 ans, est l'un des musiciens les plus célèbres de la Hongrie. Son violon est enchanté, inattendu et, pour certains, inexplicable. Hongrois natif de Voïvodine, en Yougoslavie, Lajkó n'est issu d'aucune école et s'est nourri des musiques les plus variées : airs tsiganes et klezmers du bassin des Carpathes, jazz, musiques traditionnelles, œuvres contemporaines... D'ailleurs, il dit ne voir aucune différence entre les styles musicaux. Toute la musique lui appartient. C'est pour cela qu'il a pu jouer, au fil des ans, avec des artistes tels que le compositeur hongrois Szabados György, le trompettiste yougoslave Boban Markovic, les musiciens d'Emir Kusturica, le groupe français Noir Désir ou improviser avec des DJ. Il traverse le jazz, le rock, le blues, la pop en voyageur qui prend et qui donne. Il fait flamber les films dont il écrit la partition. Qu'il joue une œuvre écrite ou qu'il improvise, il apporte toujours une vibration neuve. À son sujet, on parle d'un "son Lajkó", mais, s'il est reconnaissable, il reste indéterminé. Et dire que cet immense violoniste a commencé par la cithare (qu'il n'a jamais abandonnée) ! Il a joué dans les grandes capitales d'Europe et au Japon, donnant partout l'impression de vouloir repousser les limites des genres ou de les franchir sans l'avoir voulu. Il est avant tout un lyrique. Ce qui jaillit de son violon est fulgurance. Son concert dans la Cour d'honneur est l'un des hauts moments de la Saison hongroise en France.Ici, Lajkó fait halte sur une route tsigane.
Production
Avec le soutien de : Magyart, Saison hongroise en France