“Il y en a qui pensent que cette simplicité est une marque de peu d'invention. Ils ne songent pas que toute l'invention consiste à faire quelque chose de rien”, écrit Racine dans sa deuxième préface à Bérénice. Ce “rien” fascine depuis trois siècles et suscite les interprétations les plus variées. Est-ce seulement un roman d'amour classique, l'histoire de Bérénice, reine de Judée, contrainte de quitter l'empereur Titus parce que la loi de Rome interdit le mariage de son monarque avec une étrangère ? Ou une tragédie plus politique qu'il n'y paraît ? Ou un chant si pur que le conflit se dissout derrière le lamento des plus beaux arias jamais écrits par un poète de la scène ? Une leçon de vie ? Un dernier adieu aux portes de la mort ? Quel infini dans ce " rien " ! Pour Lambert Wilson, l'œuvre révèle des sentiments moins idéaux que ne le disent les commentaires classiques. Il veut rappeler en exergue cette phrase de Norman Mailer : “Depuis que j'ai connu Kennedy, je sais qu'un homme qui atteint le pouvoir devient une machine”.
Distribution
mise en scène Lambert Wilson
avec : Michel Baumann (Paulin), Charlotte Clamens (Phénice), Fabrice Michel (Arsace), Bernard Musson (Rutile), Gil Robert (garde de Titus), Didier Sandre (Titus), Kristin Scott Thomas (Bérénice) et Lambert Wilson (Antiochus)
décor : Stéphane Plassier
costumes : Christian Lacroix
lumière : Françoise Michel
musique : Jean-Marie Willson
créateur son : Marc Piéra
maquillages, coiffures : Madeleine Rolland
assistante à la mise en scène : Cécile Guillemot
assistant au décor : Cédric Martineaud
assistante aux costumes : Maritza Reitzman
tableau peint par : Anthony Palliser
travail sur l'alexandrin : François Régnault
régisseur général : Pierre de Cazenove
régisseur plateau : Pascal Pinto
régisseur lumière : Pascal Denais
habilleuse : Rose-Marie Lemosy
directeur technique : Wolfgang Affolter
costumes réalisés par : les Ateliers du Costume
décor construit par : Gérard Rongier et Anne de Crécy
Production
remerciements à Jean-Pierre Ruel, Florence Quéré, Olivier Gluzman, Micheline Rozan et Michel Gastaud
production : Théâtre du Gymnase-Marseille
en coproduction avec : le Théâtre national de Chaillot, Les Célestins-Théâtre de Lyon, les Estivales de Perpignan, Festival d'Avignon, La Filature-Mulhouse, le Centre culturel Odyssud-Blagnac, le Théâtre André Malraux-Rueil Malmaison, la Maison de la Culture de Nevers et de la Nièvre, La Coursive-scène nationale de La Rochelle, la Maison des Arts de Créteil, Les Théâtres de Sète-scène nationale
et en association avec : les Visiteurs du Soir