Liebestod El olor a sangre no se me quita de los ojos Juan Belmonte

L'odeur du sang ne me quitte pas des yeux Histoire(s) du théâtre III

  • Théâtre
  • Spectacle
Archive 2021

Angélica Liddell

Gand - Madrid / Création 2021

Par la rencontre du toréro andalou Juan Belmonte et de la musique de Richard Wagner, Angélica Liddell donne voix et corps aux origines sacrées de son théâtre.

Liebestod - El olor a sangre no se me quita de los ojos - Juan Belmonte, Angélica Liddell, 2021 © Christophe Raynaud de Lage / Festival d'Avignon

Présentation

En faisant se rencontrer la figure du révolutionnaire toréro andalou Juan Belmonte et la musique de Richard Wagner, Angélica Liddell donne voix aux origines de son théâtre, à ce qu’elle nomme « une histoire du théâtre qui est l’histoire de mes racines et l’histoire de mes abîmes ». Plus qu’un art, la tauromachie était pour Juan Belmonte un exercice spirituel, portant les émotions dans un espace infini, dans une éternité. C’est une recherche incessante de la beauté tragique qui est à l’œuvre dans Liebestod, une tentative de communiquer directement avec le sacré, aussi bien dans la pratique du toréro que sur le plateau de Angélica Liddell. « Je cherche l’instant sublime, la transfiguration, l’enthousiasme débordant, l’éclat et la lumière, ce transport lyrique qui a lieu quand on aime ». Liebestod raconte ainsi bien plus qu’une épopée de la tauromachie, le spectacle devient une offrande, « c’est l’œuvre d'une femme amoureuse, et mortelle. C’est aussi une immolation ».

Juan Belmonte (1892-1962), le « bègue divin » originaire du quartier Triana de Séville, est considéré comme le créateur du toreo spirituel. Il vit obsédé par la mort de Joselito à l’arène. Sa phrase « On torée comme on est » résume sa philosophie. Son suicide nous parle de ce « Ne plus pouvoir vivre » qu’Emil Cioran décrit dans Sur les cimes du désespoir.

Titre du final de l’opéra Tristan und Isolde créé en 1865 par Richard Wagner, Liebestod signifie littéralement « mort d’amour ». Le compositeur met en musique sa propre réécriture poétique de la légende médiévale celtique. Le mot liebestod se réfère au thème de l’érotisme de la mort ou de « l’amour à mort », invoquant l’idée que la consommation de l’amour du couple se fait dans la mort ou même après celle-ci.

Liebestod – El Olor a sangre no se me quita de los ojos – Juan Belmonte – Histoire(s) du théâtre III de Angélica Liddell est publié aux éditions  Les Solitaires Intempestifs

Distribution

Avec Angélica Liddell, Borja López, Gumersindo Puche, Palestina de los Reyes, Patrice Le Rouzic et la participation de figurants

Texte, mise en scène, scénographie, costumes Angélica Liddell
Lumière Mark Van Denesse
Son Antonio Navarro
Costumes Justo Algaba
Assistanat à la mise en scène Borja López

Régie plateau Nicolas Guy, Michel Chevallier
Régie lumière Sander Michiels
Machinerie Eddy De Schepper
Réalisation décor et costumes Ateliers NTGent
Dramaturgie projet Histoire(s) du théâtre Carmen Hornbostel (NTGent)
Gestion de production Greet Prové, Chris Vanneste, Els Jacxsens (NTGent)
Communication et presse Saité Ye et Génica Montalbano
Directeur de production Atra Bilis, Gumersindo Puche
Traduction en français pour le surtitrage Christilla Vasserot
Traduction en anglais pour le surtitrage Snapdragon

Production

Production NTGent, Atra Bilis
Coproduction Festival d'Avignon, Tandem Scène nationale Arras-Douai, Künstlerhaus Mousonturm (Francfort)
Avec le soutien de l'Onda - Office national de diffusion artistique

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