Depuis l'Aquitaine – quittée en 2007 – les mêmes « fantômes » ont-ils suivi Marie NDiaye jusqu'à Berlin où elle vit désormais ? Si elle habite maintenant une autre langue que le français maternel et développe une forme narrative neuve, elle demeure hantée par des présences invisibles mais prégnantes qui se glissent subtilement au fond de son regard et au creux de sa plume. Son puzzle mental vibre selon les lieux, la mémoire inscrite dans le bois, les feuillages, la couleur, la lumière, les pierres, les bruits, et les cris d'enfants dans un bac à sable. Marie NDiaye n'a pas de démons étranges ; mais elle a plusieurs vécus à nous transmettre par son écriture. « Mais enfin chez qui sommes-nous et de quels regrets de quelles tristesses amères et froides sommes-nous comptables ? » Nelly Le Normand
Marie NDiaye est née en 1967 à Pithiviers, de mère française et de père sénégalais. Dès 1985, son premier roman, Quant au riche avenir, paraît aux Éditions de Minuit qui publieront ensuite notamment Rosie Carpe (Prix Femina 2001) ainsi que des oeuvres théâtrales dont Hilda en 1999 et Papa doit manger en 2003 (pièce inscrite au répertoire de la Comédie-Française), année où la SACD la distingue comme « Nouveau talent théâtre ». En 2009, elle reçoit le Prix Goncourt avec Trois femmes puissantes publié chez Gallimard. Son dernier roman Ladivine est paru en 2013 chez Gallimard également.
Distribution
Soirée présentée avec Georges Lavaudant
Cécile Gérard lit Y penser sans cesse, publié aux éditions de L'Arbre vengeur,
Judith Henry lit Autoportrait en vert (extrait), publié au Mercure de France dans la collection « Traits et portraits »
Lectures suivies de Mots en scène, Olivier Barrot s'entretient avec Marie NDiaye
Réalisation Juliette Heymann
Production
France Culture
En partenariat avec la SACD