VIOLET

  • Danse
  • Spectacle
Archive 2011

Meg Stuart / Damaged Goods

Bruxelles / Création 2011

VIOLET © Christophe Raynaud de Lage / Festival d'Avignon

Présentation

Le violet, selon Meg Stuart, est à la fois une couleur et le lieu même où la notion de couleur tend à s'effacer, la dernière couleur avant l'inconnu. C'est l'instant où la vue se perd dans l'ultra-violet, où elle se met en danger pour tenter de percevoir des ultra-mondes. C'est le lieu et le moment où le mental doit prendre le relais pour tenter de dessiner ces mondes, via l'expérience corporelle des danseurs envoyés en reconnaissance. Avec VIOLET, Meg Stuart opère à la frontière du spectre du visible, dans ce qu'elle considère comme sa première oeuvre « abstraite». Elle s'est dégagée des questions sociétales et sociales, amoureuses et familiales : celles de l'infra-violet, porteuses de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel – celui qui apparaît après le déluge de Blessed, l'un de ses précédents spectacles. Elle a cherché à voir par-delà le visible et entrepris un voyage largement intérieur, par la danse et dans la danse. Un voyage où les corps sont chargés de cartographier l'impalpable sous forme de courbes et d'oscillations, en émettant des sons venus d'ailleurs. La chorégraphe s'est plongée dans les manuels d'alchimie, a exploré des signes immémoriaux, est partie sur les traces de la Bible, sans jamais perdre totalement de vue notre monde, associant sciences physiques et sciences occultes, incorporant les figures de la transe aux techniques de la danse. Avec Brendan Dougherty, le musicien, et Janina Audick, la scénographe, elle cherche de véritables opérations de transmutation, sommant les danseurs de « changer de peau », comme s'il s'agissait de les faire passer en direct par différents états de la matière, révélateurs, chacun, d'autant d'incursions dans l'invisible. Porteurs d'une histoire propre, développée par eux-mêmes, les cinq danseurs composent une vague unique, partie du fond de la scène pour se briser au devant des spectateurs. Le rythme du mouvement collectif révèle un déploiement infini d\'énergies personnelles, une écume jaillissante qui est aussi un écho aux forces de la nature, dans un bruissement musical qui submerge et emporte comme un océan. JLP

Distribution

conception et chorégraphie Meg Stuart
dramaturgie Myriam Van Imschoot
scénographie Janina Audick
lumière Jan Maertens
costumes Nina Kroschinske

créé avec et interprété par Alex Baczynski-Jenkins, Varinia Canto Vila, Adam Linder, Kotomi Nishiwaki, Roger Sala Reyner
et le musicien Brendan Dougherty

 

Production

production Damaged Goods (Bruxelles)
coproduction Festival d'Avignon, PACT Zollverein (Essen), Festival d'Automne à Paris, Les Spectacles vivants - Centre Pompidou (Paris), La Bâtie-Festival de Genève, Kaaitheater (Bruxelles)
en collaboration avec Uferstudios (Berlin) et Radialsystem V (Berlin)
avec le soutien d'Hauptstadtkulturfonds (Berlin), de la Commission de la Communauté flamande et des Autorités flamandes

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Photos

Audiovisuel

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