Maldito sea el hombre que confía en el hombre : un projet d'alphabétisation

"Maudit soit l'homme qui se confie en l'homme" : un projet d'alphabétisation

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Archive 2011

Angélica Liddell

Madrid / Création 2011

""Maldito sea el hombre que confía en el hombre" : un projet d'alphabétisation" © Christophe Raynaud de Lage / Festival d'Avignon

Présentation

Après la douleur vient la méfiance. Après La Maison de la force vient Maudit soit l'homme qui se confie en l'homme : un projet d'alphabétisation, comme une conséquence de la catastrophe. Pour Angélica Liddell, « anarchiste paradoxale », « sociopathe sous contrôle », comme elle se définit elle-même, il n'est point de salut en société : la scène devient l'espace où elle « rompt le pacte social », où des solitaires se rejoignent pour former une bande unie par une même haine, une même méfiance. La méfiance, à son tour, engendre la nécessité de « renommer le monde». Ce besoin coïncida pour Angélica Liddell avec l'apprentissage d'une nouvelle langue : le français. D'où un titre en partie emprunté au Livre de Jérémie (Maudit soit l'homme qui se confie en l'homme) et en partie rédigé en français (un projet d'alphabétisation). La pièce est conçue comme un abécédaire : chaque lettre est associée à un mot pour représenter un univers hostile et destructeur. Mais cet alphabet ne nous mènera pas de A à Z. La pièce, en fait, commence au début de la fin : « E comme Enfant ». Une phrase plane comme une ombre sur le spectacle : «Je n'ai pas connu un seul enfant qui soit devenu un bon adulte. » Alors, l'alphabet tourne au jeu de massacre. Bientôt ce sera « L comme Loup ». Dans une jolie forêt en bois peint, les fillettes qui ouvrent le spectacle apprendront à leurs dépens à entrer dans l'âge adulte. Au fil du temps, la forêt se peuple d'animaux sans vie, on y découvre des corps inertes, blessés, sculptés par le plasticien Enrique Marty. Dans Cría cuervos, le film de Carlos Saura, les fillettes orphelines de leur enfance se déguisaient en adultes, jouaient à faire semblant d'être mortes. Dans le spectacle d'Angélica Liddell, une fois devenues adultes, elles rejouent leur enfance mise à mort. « Celui qui comprend quelque chose aux cris d'un enfant, dit Wittgenstein dans la pièce, celui-là sait que des forces redoutables y sommeillent. » E comme Enfant, L comme Loup, M comme Méfiance... CV

Distribution

texte, mise en scène, scénographie et costumes Angélica Liddell
sculptures Enrique Marty
lumière Carlos Marquerie
son Felix Magalhães
chorégraphie de tai-chi Angel Martín Costalago

avec Fabián Augusto Gómez, Lola Jiménez, Angélica Liddell, Carmen Menager, Gumersindo Puche
et les acrobates Xiaoliang Cao, Jihang Guo, Sichen Hou, Haibo Liu, Changsheng Tian
voix off Christilla Vasserot

 

Production

production Atra Bilis Teatro/Iaquinandi SL
coproduction Festival d\'Avignon, Festival de Otoño en Primavera (Madrid)
avec le soutien du Gouvernement régional de Madrid et de l\'INAEM du Ministère de la Culture espagnol

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Photos

Audiovisuel

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