L'Illusion comique

de Pierre Corneille

  • Théâtre
  • Spectacle
Archive 2004

Frédéric Fisbach

France / Création 2004

L'Illusion comique © Bellamy / Festival d'Avignon

Présentation

Après une formation au Conservatoire national d'art dramatique et un parcours de comédien, Frédéric Fisbach se consacre, depuis près de dix ans, à la mise en scène de textes classiques (Jean Racine, Paul Claudel) ou contemporains (Jean Genet, Oriza Hirata, Roland Fichet). Il implique, dans ses projets, des interprètes de différentes disciplines (musique, chant, danse) et de différentes nationalités : il travaille souvent au Japon, et plus récemment en Afrique. Il s'intéresse aux arts de la scène en général et aime pouvoir travailler sur des objets aussi différents qu'un opéra de chambre ou qu'un spectacle de “préaux”. Sa démarche est politique en ce qu'il affirme vouloir construire un espace public dans une durée publique pour une assemblée de spectateurs. Depuis 2002, il dirige le Studio-théâtre de Vitry où il a développé un laboratoire. Au Festival d'Avignon, il a déjà présenté Bérénice et sera l'artiste associé de l'édition 2007.

L'Illusion comique
C'est à un « étrange monstre », comme l'écrivait lui-même Corneille, auquel l'équipe complice de Frédéric Fisbach s'attèle. Comédie tragique, bouffonnerie comique, tragédie pastorale... Écrite entre Médée et le Cid par un jeune homme de vingt-neuf ans, l'Illusion comique (1635) est à la fois une épopée, une galerie de portraits, un hommage au théâtre et l'une des plus efficaces entreprises de brouillage de la vérité et de l'illusion. Théâtre dans le théâtre, trompe-l'œil, double illusion : les agencements de Corneille sont ici l'occasion de nombreux effets de vérité. Pour Frédéric Fisbach, monter l'Illusion comique aujourd'hui, ce n'est pas rendre un “classique” contemporain, mais faire entendre la familière étrangeté d'une langue de trois cent soixante-neuf ans. Faire écho à une écriture baroque, aussi proche de Rabelais que des alexandrins raciniens, avec ses plis et ses replis, ses belles impuretés, ses bribes de parler populaire pas encore passées au tamis de l'Académie. Restituer le sens de certains mots disparus, l'émotion d'une langue qui reprend vie ; explorer le statut de spectateur ; retrouver la puissance des entrelacs de la réalité et des faux-semblants par l'alternance jour après jour des rôles et des interprètes, qui disposeront d'un “espace de commentaires” pour livrer sentiments et impressions lors des représentations.

Distribution

mise en scène Frédéric Fisbach
avec : Hiromi Asaï, Valérie Blanchon, Christophe Brault, Pierre Carniaux, Alexis Fichet, Wakeu Fogaing, Sophie-Pulchérie Gadmer, Laurence Mayor, Giuseppe Molino, Benoît Résillot
scénographie : Emmanuel Clolus
costumes : Olga Karpinsky
lumières : Daniel Lévy
assistants à la mise en scène : Alexis Fichet, Sophie-Pulchérie Gadmer

Production

coproduction : Studio-théâtre de Vitry, Festival d'Avignon, Théâtre Dijon Bourgogne - Centre dramatique national, Théâtre national de Strasbourg, La Coupe d'Or - Scène conventionnée de Rochefort, Espace Malraux - Scène nationale de Chambéry, Centre dramatique régional de Tours
avec le soutien : de la Région Île-de-France

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