En 1985, la carrière Boulbon s'ouvre pour la première fois au public et au théâtre, avec l'un des événements majeurs de l'histoire du spectacle vivant : les neuf heures du Mahabharata dirigé par Peter Brook, interprété par plus de vingt comédiens et cinq musiciens. Jean-Claude Carrière adapte et condense les dix-huit volumes, environ quarante mille pages, du texte fondateur de l'Hindouisme. Maurice Benichou incarne alors Krishna, huitième avatar de Vishnu. “Toute l'histoire de l'humanité se trouve là, dit l'acteur, dans ce texte populaire. La volonté de fonder une nation sur des mensonges en exterminant ses voisins... la guerre individuelle, intérieure de chacun confronté aux forces des ombres... Le texte est d'une incroyable actualité. Il a été écrit il y a cinq mille ans, il reste atemporel. Il contient tout Shakespeare, tout le théâtre antique, tout le théâtre contemporain...” Dieu descendu sur la terre pour tenter d'y rétablir la paix entre les Pandava et leurs cousins les Kaurava, Krishna échoue et meurt. Il accepte la malédiction, mais une lumière a été sauvée. Dans un espace dépouillé, dix-huit ans après le Mahabharata, Maurice Benichou conte la Mort de Krishna, inspirée du dernier volume de l'épopée, adapté par Jean-Claude Carrière et Marie-Hélène Estienne. Accompagné par la chanteuse Sharmila Roy, le conteur aborde ce récit indien dans le modeste but “de nous donner un peu de lumière et de nous réconcilier avec une fin qu'il faut bien accepter.”
Distribution
texte :Jean-Claude Carrière, Marie-Hélène Estienne
mise en espace :Peter Brook
avec :Maurice Benichou, Sharmila Roy
lumières: Philippe Vialatte
Production
Production:CICT / Théâtre des Bouffes du Nord
Texte publié par :Actes Sud