Dans un marais qui chaque année devient de plus en plus sec, une flaque (qui, la veille encore, était une mare et le jour d’avant un étang) ne peut pas se résigner à vivre passivement sa propre disparition.
« Contrairement aux autres, il connaissait bien la nature profonde de cette bête à poils hirsutes : c’était elle qui, chaque soir, par ses yeux inquiétants, apportait les cauchemars de la nuit. Ces cauchemars où l’on tombe dans des trous immenses, où l’on se perd dans des marécages ou des forêts profondes. Et lorsqu’on veut se réfugier dans un jardin, on s’y fait dévorer par d’immenses statues qui vous transforment en pierre. Il était temps de prendre les choses en main et d’affronter l’animal de nuit. »
"Portrait de l’artiste en ermite ornemental - Le voyage de la flaque" de Patrick Corillon, extraits
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