Making Waves Avignon 2025

  • Café des idées
  • Emission de radio

Dix émissions en public pour faire entendre les voix d’une jeunesse en prise avec le monde.

Making Waves Avignon 2024 © Alexandre Quentin / Festival d'Avignon

Présentation

Une série de dix émissions radios qui donne à la jeunesse les micros, animée en public par de jeunes adultes venus d’Annecy, Avignon, Bobigny, Casablanca, Marrakech, Noisy-le-Sec et Taliouine.

10 juillet à 18h

Je cherche le fil de mon nombril / أبحثُ عن حبلِ سرّتي (Nizar Qabbani)

On naît au creux d’une langue, dans l’écho d’un silence, au parfum d’un foyer. La famille s’impose, tour à tour, comme refuge ou dette, fiction tissée ou frontière invisible. On y apprend les rôles, les fidélités, et parfois, dans un souffle, l’art délicat de s’en affranchir. Mais que signifie « faire famille » quand l’élan est celui du choix, et non de l’héritage ?

11 juillet à 18h

La parole n’est pas d’argent, le silence n’est pas d’or /  الكلام ليس من ذهب، والصمت ليس من نقود (Amazigh Kateb)

L’argent dessine les contours du pouvoir et du silence, façonne les rêves et les révoltes, ordonne les écoles et les destins, et pourtant, que reste-t-il de l’humain lorsque tout se mesure à sa valeur marchande ? Peut-on imaginer un monde où l’argent ne serait plus le maître de nos vies ?

12 juillet à 18h

Tes yeux m’ont rappelé à mes jours qui ne sont plus / رجعوني عينيك لأيامي اللي راحوا  (Ahmad Shafiq Kamel)

L’amour s’est métamorphosé, mais son emprise demeure, pesant sur les corps, les genres, les désirs assignés. Peut-on encore aimer librement dans un monde qui hiérarchise passions et ardeurs ? Comment faire de l’amour, au-delà de l’intime, un territoire politique, un lieu de combats, de consentements, de ruptures et de solitudes partagées ?

13 juillet à 18h

Je ne m’abaisse pas aux marches de ton palais / لا أصغر أمام بلاط أعتابك (Mahmoud Darwish)

Les frontières dessinent des limites qui enferment, hiérarchisent, bien plus qu’elles ne protègent. Elles trient, interrogent : Qui passe ou ne passe pas ? Qui affiche le visage reconnu ? Dans un monde où les murs se multiplient, comment penser l’hospitalité et cultiver la solidarité ? Et si les frontières les plus profondes étaient celles qui séparent les corps, les classes, les consciences ?

14 juillet à 18h

Ma parole est libre / كلمتي حرة  (Amine El Ghozzi)

Des pupitres alignés, des mots dictés, des silences imposés, l’école perpétue-t-elle un lieu d’émancipation ou un mécanisme de formatage social ? Est-elle un espace d’égalité ou un outil qui trie, classe et reproduit les inégalités ? Et si éduquer signifiait aussi apprendre à désobéir, à questionner, à subvertir l’ordre établi ?

16 juillet à 18h

Le miroir brisé /  المرآة المكسورة  (Abdulkarim Baderkhan)

Les médias ne se racontent plus le monde, ils le reflètent par éclat. Des fragments d’images, des récits sans auteur, des vérités instables. Ce qu’on appelle « informer » ne dit plus rien de ce que cela fait d’être vivant. Alors, comment retrouver une parole qui donne sens aux événements du monde que nous avons en commun ? Comment retrouver un langage qui lie, qui trouble, qui éclaire, sans se laisser dissoudre dans le flux ?

17 juillet à 18h

Plus rares sont les roses / ورد أقل (Mahmoud Darwish)

Urnes à demi vides, poings à demi levés. Parfois, une fêlure s’ouvre : une assemblée imprévue, une colère douce, un silence qui rassemble. Et si la démocratie n’était pas un régime, mais une manière secrète d’habiter le doute sans renoncer à la lutte ? Un art de tenir debout quand tout invite à se figer et à se taire ?

18 juillet à 18h

Loin de vous, les nuits ne dorment plus / البعد علمني السهر (Ahmed Rami)

Être loin des siens, c’est vivre avec quelque chose qui manque sans faire de bruit. Le quotidien perd ses contours, la langue hésite, les gestes changent. Que devient-on quand ceux qui nous ont vu grandir, aimer, parler ne sont plus là pour écouter, répondre et nommer ce qu’on traverse ? Et comment deviner, depuis l’éloignement, ce que deviennent leurs jours et leurs nuits intérieures?

19 juillet à 18h

Le don du vide / هبة الفراغ (Mohammed Bennis) 

Dans un monde saturé d’images, de récits tronqués et de présence en ligne, le virtuel n’est plus un ailleurs : c’est devenu un territoire, un miroir et parfois une prison. Entre échappatoire et surveillance, complotisme et militantisme, désincarnation et fantasme collectif – que révèle ce nouveau monde de nos solitudes, de nos intimités, de nos colères et de nos rêves politiques ?  

20 juillet à 18h

Où m’emmènes-tu mon frère ?  / فين غادي بيا خويــا (Nass El Ghiwane)

La religion n’a pas disparu - elle circule autrement, dans les replis du pouvoir et du marché. Le divin change de visage : leaders charismatiques, prophètes d’influence, promesses virales, prodiges fugaces. Pourtant, le désir de croire demeure - orphelin, souterrain, tendu vers une présence fuyante. Dans un monde saturé de simulacres, faut-il encore chercher un dieu - ou accepter de vivre sans miracle ?

Distribution

Animé par Yassine Ait Ouahman, Nil-Léonce Ben Mbairik, Imane Bensouda, Léa Bardin-Douliere, Clément Chaize, Maylee Fiuza, Jade Grandmaire, Noan Hoareau-Muhl, Maëlice Joyce Denis, Martin Laurent, Kawtar Waddi
Accompagnés par l’équipe de Making Waves (France) et Les Bonnes Ondes (Maroc) : Mohammed Bensaber, Hélène Bensoussan, Antoine Chao, Mehdi El Kindi, Pauline Josse, Fabienne Laumonier, Clément Nouguier, et Alexandre Plank

Production

Production Making Waves
En partenariat avec le Festival d’Avignon, MC93 Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis (Bobigny), Bonlieu Scène nationale d’Annecy, les Bonnes Ondes (Casablanca), le réseau Radio Campus France et soixante radios associatives
Avec le soutien de l’Agence française de développement (AFD), la DILCRAH, la DRIEETS 93, du Conseil Départemental de Seine-Saint-Denis, l’Ambassade de France au Maroc, l’Institut Français du Maroc
Cofinancé par l’Union Européenne dans le cadre du programme FSE+ pour l’insertion professionnelle des participantes et participants de Seine-Saint-Denis

Infos pratiques