Goldfish Game (2002, 1h44)
Tout se déroule au château de Liliane et Léonard. C'est la veille du départ de leur fille handicapée, Léna, pour un sanatorium en Suisse, la dernière occasion de passer la soirée ensemble. La vie dans cette maison de campagne cossue entourée de bois, est dirigée d'une main douce mais ferme par la « matriarche », Liliane. Au fil des années, la maison est devenue le lieu de rencontre d'un groupe d'amis qui font à présent partie de la famille. Il y a Harry, le mari de Léna ; Ushi, l'avocate ; Afang, Xiang et le petit Jai, une famille chinoise en charge des tâches ménagères ; Eddy et sa nouvelle amie Pol. Le Goldfish Game, ou « jeu du poisson d'or », est une tradition inventée de toutes pièces, symbole plutôt enfantin de l'amitié et de la cohésion du groupe. Tout le monde se place autour de la piscine et, lorsque le signal est donné, il faut se déshabiller aussi vite que possible et plonger dans l'eau pour ramener une statuette de poisson d'or. Mais la communauté se disloque soudain de façon sauvage.
Jan Lauwers (Bruxelles)
Il est impossible de classer Jan Lauwers dans une catégorie d'artistes bien déterminée. C'est à la fois un chorégraphe, un dramaturge, un écrivain, un plasticien, un cinéaste et un directeur de troupe. Lui même se définit volontiers comme « narrateur par nécessité ». Dans tous ces domaines, son œuvre est proliférante. Avec la Needcompany, Jan Lauwers a tourné plusieurs films, dont un long métrage, Goldfish Game, en 2002. Il est régulièrement invité au Festival d'Avignon où il présente cette année sa trilogie Sad Face | Happy Face. Le cinéma de Lauwers, comme son théâtre et sa danse, pose toujours un regard direct sur la communauté confrontée à sa désagrégation violente.