L'édition 2003 du Festival devait couronner la fin d'une ère tout en apportant les signes avant-coureurs d'une nouvelle direction. À cette occasion, la Maison Jean Vilar avait proposé une exposition qui connut un certain retentissement en raison même des événements qui conduisirent à l'annulation du Festival : elle plaçait en effet en perspective les quatre directions qui avaient succédé à Jean Vilar. Grâce au regard du public et à l'année riche en rebondissements qui vient de s'écouler, la Maison Jean Vilar a choisi, à partir du matériau 2003, d'élargir son analyse aux contextes socio-politiques qui ont conduit nos gouvernements à définir ou à tenter de définir des politiques culturelles qui, depuis André Malraux, entretiennent une certaine forme d'exception...Tout au long de cette promenade dans le temps d'Avignon et de notre pays, on entend, parfois clairement, parfois indistinctement, la voix de Jean Vilar. D'autres fois aussi, on ne l'entend plus du tout ! En écho avec celle de Thomas Ostermeier, cette exposition renouvelée propose une révision nécessaire et espère provoquer, oui : provoquer une réflexion commune pour mieux définir les responsabilités de notre théâtre et, plus largement, du spectacle vivant dans un monde en violente mutation.