Dans un coin de campagne, une ferme brûle. Un homme, Clermont, devenu fou, pleure. Sa fille Pascale dira de lui : “Mon père était une bouteille cassée”. Oratorio pour quatre voix, Cendres de cailloux fait chanter les fantômes d'un drame qui a déjà eu lieu. En 1992, Daniel Danis compose une quarantaine de courts paragraphes aux monologues croisés. Le récitatif se décline en vers aléatoires, découpés selon les rythmes et les souffles de personnages aux langages singuliers. Clermont, veuf taciturne, sa fille Pascale, Coco le loubard meurtri et la provocante Shirley dite “l'amazone” observent après coup l'étendue du désastre de leurs mensonges, des faux héros qu'ils se sont joués. Suspendus dans un temps et un espace improbables, engloutis sous la suie ou dansant sur les cendres, quatre acteurs donnent corps à la verve typée de l'auteur québécois. Après avoir dirigé les pièces de Wajdi Mouawad, Carole Fréchette ou Koffi Kwahulé, le metteur en scène, originaire de la région Nord-Pas-de-Calais, poursuit son exploration de l'écriture francophone d'aujourd'hui. Fondateur de la compagnie Théâtre en Scène, Vincent Goethals opte pour un art résolument généreux, ouvert. Il a trouvé avec Cendres de cailloux une partition poétique charnelle et une magnifique histoire à raconter. “J'aime les auteurs qui parlent de nos vies, dit-il, des sentiments les plus évidents, les plus intimes, avec une extrême pudeur.”
Distribution
mise en scène Vincent Goethals
avec: Yoann Blanc, Anne Conti, Marie Lecomte, Alexandre Trocki
scénographie: Jean Haas
lumières :Pierre Lemoine
chorégraphie: Jean-Philippe Costes Muscat
costumes: Dominique Louis
univers sonore: Bernard Valléry
Production
Production: Théâtre en Scène-Roubaix
en coproduction avec :la Compagnie de l'Oiseau Mouche, le Nouveau Théâtre de Besançon-Centre dramatique national, le Théâtre du Nord-Centre dramatique national Lille-Tourcoing avec le soutien de la (Parenthèse)
En collaboration avec: Le Bateau Feu-Scène nationale de Dunkerque, le Carré magique-Scène nationale de Lannion, la Comédie de Saint-Étienne Centre dramatique national, Le Fanal-Scène nationale de Saint-Nazaire
Texte publié par :Actes Sud-Papiers