"Photographier” propose un regard ouvert et particulier sur la diversité de l'utilisation de la photographie par les artistes contemporains à travers les œuvres du fonds de la Collection Lambert et des œuvres de collections privées. Cette exposition est la première d'une nouvelle série d'expositions consacrées à un regard transversal sur les œuvres inédites de la Collection Lambert sans figer celles-ci dans des catégories esthétiques ou historiques. Suivront Peindre, Dessiner, et Filmer.Si l'exposition met l'accent sur les grands artistes qui émergent de cette nouvelle actualité artistique, avec Nan Goldin, Andres Serrano et Roni Horn, elle propose aussi de témoigner des multiples applications de la photographie depuis la naissance de l'art minimal et conceptuel, avec Douglas Huebler, Dan Graham ou Bernd et Hilla Becher, ou du Land Art avec la photographie qui devient documentation de l'œuvre, de Richard Long à Gordon Matta-Clark, de Dennis Oppenheim à Hamish Fulton, Maurizio Cattelan, Pierre Huyghe, Bill Owens et Peter Fischli & David Weiss. L'emprise du réel se retrouve aussi dans des œuvres où la photographie est utilisée comme les cubistes découpaient des morceaux de la quotidienneté dans des journaux, avec Lawrence Weiner ou Barbara Kruger. D'autres artistes piochent dans la photographie une source de travail pour la mémoire individuelle ou collective, anecdotique ou historique ; c'est le cas de Christian Boltanski, Giulio Paolini, Koo Jeong-a, Mariko Mori ou Anselm Kiefer. Si tous ces artistes utilisent la photographie sans se définir comme photographe, d'autres revendiquent cette technique soit dans un but narratif, soit dans la mise en scène questionnant le corps, la temporalité, l'intimité, l'image fixe et l'image en mouvement. C'est le cas de Douglas Gordon, de Jonathan Monk ou de Ross Sinclair, de Delphine Kreuter, Anna Gaskell, Vanessa Bercroft, Elina Brotherus, de Sophie Calle et Cindy Sherman, de Slater Bradley, de Jo Lansley et Helen Bendon, de Vibeke Tandberg ou de Salla Tykkä, artistes que la Collection Lambert représente à travers des ensembles importants qui donneront toute la cohérence de cette exposition estivale.Les combles de l'hôtel de Caumont seront toujours occupés par l'installation de Claude Lévêque : J'ai rêvé d'un autre monde. Cette installation spécialement réalisée pour ce lieu renvoie à l'idée première d'une représentation mentale et géologique où un néon serpente telle une coulée de lave. Dans cet espace, du brouillard s'associe à des sources sonores telluriques qui libèrent chaque visiteur dans sa déambulation et le prive de tout repère avec le monde extérieur.
Distribution
Éric Mézil : commissaire de l'exposition et directeur de la Collection Lambert
Production
Du 1er juin à décembre