Macbeth réunit tous les ingrédients d'une pièce à suspense moderne. "A mesure qu'il se constitue en tyran, Macbeth se constitue également en victime expiatoire de la société qu'il écrase. La nécessité que son destin révèle est beaucoup plus profonde, plus archétypale, que les commandements de l'ambition ou la soif du pouvoir, que la logique du meurtre, le vertige de la damnation : c'est la nécessité tragique de prendre sur soi et sur soi seul les processus meurtriers qui commandent la marche de l'histoire — et dont le principal est le meurtre —, la nécessité d'être investi d'un rôle qu'on pourrait définir comme la polarisation du chaos." La mise en scène de Sylvain Maurice, adoptant dans le dépouillement une esthétique de l'ombre, voit en Macbeth un héros de l'ère moderne. Négatif mais moderne par son audace philosophique. Coupable mais jeune. Jamais l'usurpateur du trône d'Écosse et son épouse n'auront été aussi jeunes, renouvelant ainsi l'image d'une pièce que la tradition fixait obstinément dans les zones de l'âge mûr. Grâce à un fort parti pris de simplicité, le couple criminel, tout comme les sorcières, ne sont plus des êtres manichéens mais nos semblables du côté du mal.
Distribution
mise en scène Sylvain Maurice
Première sorcière, Lady Macduff : Désirée Olmi
Deuxième sorcière, Fléance, un messager : Catherine Tolosa
Troisième sorcière, dame de compagnie,le jeune Siward : Stéphanie Farison
Duncan, premier meurtrier, Siward : Pierre-Alain Chapuis
Malcolm : Lyes Salem
le capitaine ensanglanté, Seyton, le portier,le vieil homme : Michel Quidu
Donalbain, un noble, le médecin : Jérôme Ragon
Lenox, deuxième meurtrier, Hécate : Pierre-Yves Desmonceaux
Rosse : Boris Napès
Banquo, Cathness : Marc Berman
Macbeth : Pierre Louis-Calixte
Macduff : Eric Challier
Lady Macbeth : Nadine Berland
le fils Macduff (en alternance) : Paul-Emmanuel Gautreau ou Alexandre Pottier
Texte français : Jean-Michel Déprats
Collaboration artistique : Denis Loubaton
Scénographie : Renaud de Fontainieu
Lumière : Philippe Lacombe
Costumes : Elizabeth Neumuller
Son : Jean de Almeida
Production
Production : L'Ultime & Co, Le
Carré-Théâtre des Ursulines de
Château-Gontier,
L'Hippodrome-scène nationale de
Douai, L'apostrophe-scène
nationale de Cergy-Pontoise, le
Théâtre Jean-Vilar de Vitry-sur-Seine,
le SAN de Saint-Quentin-en-Yvelines,
le Palais des Arts de Vannes, le
Théâtre de Chelles, le Palais des
Arts de Nogent-sur-Marne et le
Théâtre de Gennevilliers-centre dramatique national.
Avec le soutien de : la DRAC
Ile-de-France, du Festival d'Avignon
Avec la participation artistique du : Jeune Théâtre national
Avec le concours de : l'Adami
et le soutien de : la Spedidam