Lectures du Sud des Amériques

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Archive 1999

France

Présentation

TOILES D'ARAIGNEES

de : Eduardo Pavlovsky
Traduction : Françoise Thanas
Avec : Michel Didym, Alain Fromager, Charlie Nelson, Marilu Marini, Hervé Pierre
En présence de l'auteur

JUILLET 16 12 H 00

A travers l'éducation oppressante d'un gamin et son initiation au football se profile une critique virulente et drôle de la famille et des valeurs nationalistes.

Eduardo Pavlovsky :Né en Argentine en 1933, il est psychanalyste, acteur de théâtre et de cinéma (il a joué notamment sous la direction de Fernando Solanas) et metteur en scène. Il est auteur de nombreux ouvrages tels que Espacio y creatividad (Espace et créativité), Terapia y existencia (Thérapie et existence), Reflexiones sobre el proceso creador (réflexions sur le processus créateur). Il est également auteur d'une quinzaine de pièces, dont : El Señor Galíndez (1973, spectacle invité au Festival de Nancy en 1975), Telarañas (Toiles d'Araignées, 1977), Cámara lenta (1979), El Señor Laforgue (1983), Potestad et Pablo (1985 et 1987, publiées à l'Avant-Scène), El Cardenal (1992), Globos rojos globos (1994), Poroto (1998). Ses pièces ont toutes été montées en Argentine, elles sont régulièrement jouées dans les pays d'Amérique latine et en Espagne. Elles ont été traduites dans plusieurs langues et représentées aux Etats-Unis, en Allemagne, en Italie.


LUCRECIA ET JUDITH, COMEDIE SANS TETE

de : Marco Antonio de la Parra
Traduction : Denise Laroutis
Avec : Véronique Bellegarde, Michel Didym, Alain Fromager, Hervé Pierre,
Marilu Marini, Catherine Matisse, Charlie Nelson

JUILLET 17 12 H 00

Deux destins de femmes emblématiques se jouent en parallèle ; Lucrecia est tailladée au visage par un voleur et cette balafre va faire basculer sa vie de couple... Quant à Judith, elle coupe la tête de ses amants...Né en 1952, Marco Antonio de la Parra est psychiatre de formation. Il exerce tout en étant auteur de romans et d'une œuvre théâtrale importante dont il est parfois metteur en scène et interprète. Dans les années 70, certaines de ses pièces furent censurées par la dictature militaire. Son théâtre radical et subversif défie les codes et les conventions scéniques. Il fait appel aux références mythologiques, littéraires et populaires et aux expressions de notre culture de l'image : cinéma, bandes dessinées. Quatre de ses pièces ont été créees en France : King-Kong Palace, Héroïne, Dostoïevski va à la plage et La secrète Obscénité de tous les jours.(D'après Les Editions de la mauvaise graine)


MA FAMILLE

de : Carlos Liscano
Traduction : Françoise Thanas
Avec : Charlie Nelson, Hervé Pierre, Alain Fromager, Catherine Matisse
En présence de : l'auteur

JUILLET 19 12 H 00

Dans une famille, les parents vendent leurs enfants au marché pour boucler leurs fins de mois, puis les enfants finissent par vendre leurs parents au dépôt de vieux où ils peuvent toujours les louer pour les cérémonies familiales. Un regard caustique sur les relations humaines.Cette pièce a été créée à la Comedia Nacional de Montevideo en 1996, et le texte a été inscrit au répertoire de Théâtrales en 1998. Trois lectures différentes en ont été faites en France : à La Mousson d'été sous la direction de Stanislas Nordey, au Festival de Bayonne et à la Maison de l'Acteur de Montrouge en 1998. La pièce a remporté le prix de Théâtre de la Ville de Montevideo en 1996.

Carlos LISCANO, est né en Uruguay en 1949 et a résidé en Suède de 1985 à 1996. Il vit actuellement entre Barcelone et Montevideo. Il est auteur de romans, nouvelles, poésie et pièces de théâtre, notamment La vida al margen et Retrato de pareja, toutes deux publiées en version bilingue en Suède, en 1994 ; El informante, a été créée sous sa direction à Montevideo en 1998 et reprise en 1999 ; Cambio de estilo, créée au Festival des Naissances à Nimes, 1998, sous la direction de Julie Brochen, a été publiée dans la revue Du Théâtre en janvier 1999 ; Un ciudadano que trabaja y cumple con su deber a été écrit pour Les Confessions du Festival La Mousson d'Eté, (direction Michel Didym et Véronique Bellegarde), il est aussi traducteur (espagnol/suédois) et metteur en scène de ses propres pièces.


DEUX PAUMES DANS UNE NUIT CRADE

de : Plinio Marcos
Traduction : Jacques Thiériot
Avec : Charlie Nelson et Hervé Pierre

JUILLET 20 12 H 00

Pour une paire de godasses ou un air d'harmonica, Tonio et Paco s'invectivent et s'affrontent, dans l'espace oppressant d'une chambre sordide...

Plinio Marcos est né en 1935 à Santos, au Brésil. Il a fait peu d'études et a connu très tôt la marginalité. Il a écrit contre la dictature militaire et fut souvent interdit par la censure.“Le théâtre, c'est la forme que j'ai trouvée pour témoigner du temps mauvais dans lequel nous vivons. Je parle des gens que j'ai connus et connais, des gens qui sont avilis par d'autres gens, des gens paumés. Mon théâtre est uniquement ça. Je présente des faits comme un journaliste. Le message que j'ai à donner est uniquement celui-là : il y a des gens en train de se faire baiser. Mon idéal est d'amener le public à réfléchir à la solution au problème de ces gens, car ce problème nous appartient à tous. Je ne fais pas du théâtre pour le peuple, je le fais en son nom.”
P. M.


LA MAIN DANS LE BOCAL DANS LA BOITE DANS LE TRAIN

de : Pedro Sedlinsky
Avec : Jean-Claude Durand, Alain Fromager, Catherine Matisse

JUILLET 21 12 H 00

Dans un train, un jeune employé est initié par son patron à une partie de chasse humaine. Le trophée à ramener est une main de femme. Une descente aux enfers dans un climat inquiétant et irrationnel où tous les sens sont en éveil. L'écriture est fragmentée, elliptique, suggestive, dans un rythme répétitif et obsessionnel comme la cadence d'un train.

Pedro Sedlinsky : Né en Argentine en 1967, il est comédien pendant dix ans, et s'inscrit à l'atelier d'écriture de Mauricio Kartun, à l'Ecole municipale d'Art dramatique de Buenos Aires. Il écrit sa première pièce, Dibujo sobre un vidrio empañado, en 1996 qui sera montée par Francisco Javier en 1998 au Théâtre del Pueblo. Suivront Caracol (1996), créée dans le cadre d'un festival de pièces courtes), La mano en el frasco en la caja en el tren (La main dans le bocal dans la boîte dans le train, 1997, prix Antonio Buero Vallejo, pièce qui a été mise en espace par Véronique Bellegarde à La Mousson d'Eté en 1998 et à l'Odéon en 1999 et sera créée au Théâtre de l'Atalante en l'an 2000.


UN CONTE ALLEMAND

de : Alejandro Tantanian
Traduction : Françoise Thanas
Avec : Alain Fromager, Charlie Nelson
En présence de : l'auteur

JUILLET 22 12 H 00

Le poète Hölderlin est reclus dans une tour par désespoir d'amour. Waiblinger, un jeune poète qui l'admire, tente de “capturer l'essence du poète”.“La pièce tente d'évoquer un rendez-vous manqué et, pour cela, emprunte deux voies : la narration et la représentation. La narration comme fait objectif, la représentation comme territoire de la subjectivité. Au travers de la lutte de ces deux forces se construit l'action scénique. Mais la parole faiblit, s'enfonce dans le silence. Elle se retire, comme Hölderlin. Reste alors, sur l'espace vide, le geste ultime de Waiblinger, celui-là même que nous répétons toujours sur une scène : l'essai désespéré d'éviter la mort.”

A. T.


Alejandro Tantanian, né à Buenos Aires en 1966, est acteur, metteur en scène, traducteur (espagnol/allemand ; il a notamment traduit Mahagonny Songspiel de Brecht et Kurt Weill), et auteur. Pendant deux années consécutives, il obtient une bourse pour suivre les cours de Ricardo Monti. Puis il suivra une formation en Allemagne. Il est professeur à l'Ecole municipale d'Art dramatique de Buenos Aires, et responsable de la programmation du Centre culturel Ricardo Rojas. Il est également membre de la Compagnie El Periférico de Objetos.Ses principales pièces de théâtre sont Juegos de damas crueles (créée à Montevideo et donnée au 1er Festival international de Buenos Aires en 1997), Un cuento alemán (1997), Sumario de la muerte de Kleist (1998), Ensayo sobre la peste (1998, créée au Festival des Naissances à Nîmes et publiée dans la revue Du Théâtre).

 LES BRUTES

De : Juan Radrigan
Traduction : Christilla Vasserot (Avec le soutien du CDN de Caen)
Avec : Catherine Matisse, Gaëlle Lecourtois (distribution en cours)
En présence de : l'auteur

JUILLET 23 12 H 00

La pièce raconte une histoire vraie : celle du suicide collectif de trois sœurs, en 1974, dans un village perdu du nord du Chili. Elles furent
retrouvées pendues au même rocher, avec leur chien et leurs chèvres. Elles vivaient oubliées de tous, en marge d'un monde qui ne cesse de se moderniser, sans aucun futur possible pour elles. Cette pièce sera créée en français par Rodrigo Pérez au CDN de Caen, la
saison prochaine. Juan Radrigan est né à Santiago du Chili en 1937, dans une famille d'origine populaire. Il n'est jamais allé à l'école car, tout petit, il dut travailler pour aider sa famille. Comme ses trois frères, il reçut les bases de l'enseignement, de leur mère. A partir de 12 ans, ils se plonge avidement dans la lecture et commence à écrire des poésies et des contes qui ne furent jamais publiés. Longtemps ouvrier textile, il fut président de nombreux syndicats. C'est seulement en 1980 qu'il écrit son premier ouvrage : Testament de la mort de Sabine. A partir de là, ses œuvres sont montées dans de nombreuses villes du pays. Durant les années de dictature, les mises en scène de ses textes se font en général dans des lieux traditionnellement en marge des circuits officiels. Cependant, Radrigan intègre progressivement le réseau plus institutionnel. Les thèmes théâtraux qu'il développe dans son œuvre sont empreints de son origine populaire : “j'ai toujours vécu avec eux et je les aime. Je les connais du dedans et je n'ai pas besoin d'y aller pour les observer et les connaître mieux. C'est un groupe plein de valeur et de poésie qui ne s'exprime pas, faute de mots ou de confiance en soi.” J. R.


FUGUE EQUIVOQUE D'UNE JEUNE FILLE SERRANT UN MOUCHOIR
DE DENTELLE SUR SA POITRINE

de : Daniel Veronese
Traduction : Françoise Thanas
Avec : Michel Didym, Alain Fromager, Catherine Matisse, Charlie Nelson,
Ophélie Orecchia
En présence de : l'auteur

JUILLET 24 12 H 00

Une jeune fille disparaît. Parents et amis s'interrogent sur la place qu'ils occupaient dans sa vie...

Daniel Veronese, né en Argentine en 1955, fait partie à partir de 1987 du Groupe de marionnettistes du Théâtre General San Martín. Il est ensuite l'un des membres fondateurs, en 1989, du Periférico de objetos, groupe de recherche théâtrale où se mêlent différentes techniques. Il est successivement manipulateur-interprète, auteur-adaptateur et metteur en scène. Parallèlement, il écrit des pièces qui sont montées par lui ou d'autres metteurs en scène. Parmi la quinzaine de pièces publiées à Buenos Aires, on peut citer : Crónica de la caída de uno de los hombres de ella (1990), Del maravilloso mundo de los animales : los corderos (1991) et Conversación nocturna (1992), Música rota (1993, triptyque), Cámara gesell (1993), Formas de hablar de las madres de los mineros, mientras esperan que sus hijos salgan a la superficie (1994), Unos viajeros se mueren (1995), Circonegro et Ring-side (1996), El líquido tactil (1997). De nombreux prix lui ont été décernés, dont le Prix de la Ville de Buenos Aires en 1998.

Distribution

Lectures en français, sous la direction de : Michel Didym
avec la collaboration de : Véronique Bellegarde

Production

Avec l'aide du : département des Affaires internationales du ministère de la Culture et de la Communication

Infos pratiques