Une île, surgie du néant, est gouvernée par deux puissances : l'une, apollinienne, incarnée par le sculpteur Charles Ray, l'autre, dionysiaque, par N. le lapin Nesquik®. Les enfants respectifs de ces deux esprits, Tophole et Pantalingua, entravent – sans toutefois l'empêcher – l'avènement de l'humanité. The Humans oscille entre cosmogonie antique et farce grotesque. Dans le sillage du théâtre d'Aristophane, modèle pour Alexandre Singh, l'auteur metteur en scène entremêle les motifs et les références : clins d'oeil à Shakespeare, Mozart ou Woody Allen, à la philosophie de Nietzsche et à la culture télévisuelle... Il recourt à toutes les techniques de la scène pour cette oeuvre totale ; musique grégorienne, danse baroque, postures antiques dialoguent et transcendent courants et styles. Nous assistons à une fable initiatique, proche des histoires de Pinocchio ou du robot Wall-E®, où les statues, tout juste animées, font l'épreuve de l'absurde et du tragique liés à leur nouvelle condition humaine. The Humans est donc l'histoire des à peine nés, ces humains des premiers temps confrontés à leurs origines, à leur libre arbitre, à la quête de l'autorité. Alexandre Singh signe une fresque littéraire, musicale et plastique spectaculaire, dont nous sommes tentés de croire qu'elle contient toute l'histoire de l'art et tous les récits.
"The Humans", extraits
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