Dans la très belle église des Célestins, Guillaume Bresson expose des peintures réalisées spécifiquement pour le lieu et d'autres plus anciennes. Constituée à partir de son environnement immédiat mais aussi d'éléments de sources diverses qui sont recomposés sur le support, son oeuvre, sous son apparente innocence naturaliste, est surtout fictionnelle. Après la longue période de déconstruction du médium qu'a été la modernité, puis sa reconstruction avec la post-modernité, la peinture se réinvente et trouve de nouvelles voies pour jouer son futur, son « coup d'après ». Une peinture où le quotidien et l'extraordinaire, le vulgaire et le sublime, l'ordinaire et le savant sont également considérés. Voilà pourquoi les toiles de Guillaume Bresson présentent d'étranges narrations, à la fois proches et lointaines. Ce peut être deux personnages, à l'échelle 1, jambes nues, vêtus de K-Way, qui ressemblent à des SDF ou à des prophètes de lendemains incertains, une bataille irréelle et quasi antique d'un groupe de jeunes à l'intérieur d'un fast food, ou encore un adolescent qui s'empare de son casque avant de monter sur son scooter dans une lumière matinale, celle du recommencement.
"Guillaume Bresson - Exposition", extraits
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