Le Souffle d'Avignon 2025

  • Cycle de lectures

Avec les Scènes d’Avignon

Cet été encore, juste avant que ne résonnent les trompettes dans la Cour d’honneur du Palais des Papes, le Souffle d’Avignon prend place dans les jardins du Palais des Papes. Ce cycle de lectures met en lumière les voix contemporaines du théâtre, offrant aux auteurs et autrices un espace privilégié pour faire entendre leurs textes, souvent inédits. Ces lectures en présence des auteurs invitent à découvrir des écritures actuelles dans un cadre historique et symbolique, berceau du Festival d’Avignon.

Jardins Benoît-XII, Palais des papes © Karine Music

Présentation

Découvrez le programme complet des lectures :

Mercredi 9 juillet // La Religion de ma mère

La religion de ma mère est une plongée dans la lave de l’intime et du politique. À la mort de sa mère, Mirak – double inversé de l’auteur – vacille. Il était quelqu’un, il devient quelque chose. De Montréal à son village kabyle, en passant par Alger, il erre. Sa conscience est lourde, hantée. À travers lui, un cri incandescent s’élève, porté par un chœur - deux femmes, deux hommes : des échos de sa mémoire, ses fantômes, ses déceptions, ses espoirs. Ensemble, ils tissent une fresque poétique où se croisent amour d’une mère et lutte contre le fanatisme, Kabylie et Algérie, guerre civile et guerre coloniale, tendresse et révolte.

De Karim Akouche
Adaptation Karim Akouche, Alain Timár
Avec Karim Akouche, Marie-Anne Alepin, Mustapha Aramis, Mélissa Merlo, Alain Timár
Proposé par le Théâtre des Halles

Jeudi 10 juillet // La Décalcomanie / Nuit sans fard

La Décalcomanie

En 2037, après l'arrivée au pouvoir d'un gouvernement d'extrême droite appelé la FRACTION, la France est coupée en deux, un mur est érigé entre l'Est et l'Ouest. Deux gouvernements se font face. L'Ouest fait figure d'Eldorado, l'Est est laissé au main des nationalistes. Tout pourrait être simple pour Dany après avoir fui l'Est et avoir été recueilli par Eden et Marie Claire Claude Jean Sherpa. Pourtant, impossible de se sentir à l'aise de ce côté du mur. Quelque chose cloche. Quelque chose ou quelqu'un manque. Dany repart donc sur ses pas, dans la plus grande incompréhension d'Eden et Marie Claire Claude Jean Sherpa. Après quelque temps sans nouvelles de Dany, un appel annonce sa mort. Assassinat. Pour dissidence. S'entame alors une enquête pour faire le jour sur les causes de son décès. Entre utopie et dystopie, le récit tente de nous plonger dans l'aube d'un monde où d'autres possibles pourraient s'inventer quand la xénophobie et la peur de l'autre font rage.

Nuit sans fard

C’est l’histoire d’un couple et de sa dissolution en trois jours : Matin, Midi, Minuit. Comme une valse à trois temps leur histoire d’amour s’embellit, s’épanouit, se fane. Dans Nuit sans fard, nous observons un couple, plus particulièrement une femme, ELLE, qui se dissout devant nous, se perd, se transforme en une autre, sans le vouloir. L’écriture cherche à dévoiler la théâtralité d’une relation intime, sensuelle, sans fard. La grammaire de cette écriture réside dans l’effritement d’un couple, sa lente dissolution.

De Magali Mougel, Laure Roldàn
Mise en voix Sophie Langevin
Avec Laure Roldàn, Janice Szczypawka, Lucas Vadillo, Maud-Galet Lalande, Denis Jousselin, Sophie Langevin
Proposé par Le Gueuloir

Vendredi 11 juillet // Artak est en route / Les gosses / Nathan

Artak est en route

Comédie catastrophe, Artak est en route décime l’absurdité du capitalisme, vers l’infinie croissance et l’au-delà.

Les gosses

En 2022, Janice Szczypawka rencontre quatre-vingts élèves de CM2. Elle les interroge sur l’enfance, l’amour, le travail, l’argent, les classes sociales. Elle est rapidement désorientée par ces rencontres qui la confrontent à sa propre enfance. Et le cadre de la salle de classe éclate.

Nathan

Entre amour maternel et besoin de briller, Isabelle refuse la réalité et se réfugie dans un délire intime à la fois sombre et déjanté. Nathan est un monologue qui explore (les limites de) notre humanité.

De Franck Lemaire, Janice Szczypawka, Malika El Maïzi
Mise en voix Julia Vidit
Avec Laure Roldàn, Janice Szczypawka, Lucas Vadillo, Maud-Galet Lalande, Denis Jousselin, Sophie Langevin
Proposé par Le Gueuloir

Samedi 12 juillet // Le Grand Jeu

Ce « théâtre roman » d’apprentissage est un collage de fragments d’histoires intimes et collectives, toutes complémentaires, comme des notes de musique forment une mélodie, un tableau sensible qui est un aveu. Il se passe au bord de l’océan.

En 1972, ils ont 15 ans. En 1977, ils ont 20 ans. Leurs vies en devenir sont traversées par l’histoire chaotique du monde, en France, en Italie, en Allemagne. Il y a le narrateur, et puis Catherine, Jill, Fritz, Dom, Nathalie, Hervé…

« Qui suis-je ? » La question résonne tout au long de ce qui peut être lu, vu et entendu comme le film que rêve de réaliser le narrateur, guidé par une intuition « On ne peut devenir que si l’on est déjà ». Alors, il vit, il aime, il se trompe, il tente à nouveau, il se bat, il apprend, peu à peu… « Le Grand Jeu ne se joue qu’une fois. Nous voulons le jouer à tous les instants de notre vie. » 

De Jean-François Matignon
Avec David Arribe, Barbara Ferraggioli, Jean-François Matignon, Thomas Rousselot
Proposé par le Théâtre Transversal

Lundi 14 juillet // TERROR

Liwaa Yazji
Proposé par Festival d’Avignon

Mardi 15 juillet // Le Grand Meaulnes

Le Grand Meaulnes, unique roman de son jeune auteur, entre dans la légende à la disparition d’Alain-Fournier à 27 ans, un des premiers morts de la guerre de 14. Privé de peu du Prix Goncourt, il est aujourd’hui le deuxième roman français le plus traduit dans le monde après Le Petit Prince de Saint-Exupéry. Grand roman d’aventures et d’apprentissage, souvent étudié à l’école, il rassemble toutes les générations tant sa profondeur et sa subtilité se laissent redécouvrir différemment à tous les âges. Emmanuel Besnault nous en propose aujourd'hui une nouvelle adaptation, pensée pour la scène.

« Quelqu’un est venu qui m’a enlevé à tous ces plaisirs d’enfant paisible. Quelqu’un a soufflé la bougie qui éclairait pour moi le doux visage maternel penché sur le repas du soir. Quelqu’un a éteint la lampe autour de laquelle nous étions une famille heureuse. Et celui-là, ce fut Augustin Meaulnes, que les autres élèves appelèrent bientôt le Grand Meaulnes. »

De Alain Fournier
Adaptation et mise en voix Emmanuel Besnault
Proposé par le Théâtre du Chêne Noir

Mercredi 16 juillet // La Fortuna

Un regard sur l’enfance, la jeunesse et la vie de femme d’une sicilienne du 19e siècle. Au gré des épreuves de sa vie, Giuseppa s’affranchit de bien des influences de son temps, casse des schémas et avance pas à pas pour bâtir la vie qu’elle et sa famille ne pouvaient imaginer atteindre. Guidée par l’instinct, l’amour et la confiance en son nom de Chance, Giuseppa La Fortuna va ancrer sa nouvelle vie en Tunisie, «Petite Amérique» cosmopolite et terre d’accueil proche de sa Sicile tant aimée, si douloureusement quittée. Il ne reste qu'à succomber à la détermination sans cesse renforcée et au souffle d’espérance de Giuseppa La Fortuna.

De Françoise Gallo
Avec Catherine Ringer
Proposé par le Théâtre du Chien qui Fume

Jeudi 17 juillet // Le Syndrome d’Ulysse


Peut-on imaginer Ulysse heureux ? A cette question une troupe de comédiens s’engage dans une relecture de l’Odyssée.
En contrepoint des aventures imaginées par Homère, de nouvelles histoires se jouent en miroir dans le basculement actuel de notre monde. Ulysse l’éternel voyageur : Conquérant ou migrant ?
Dans ce nouveau monde plus vaste que la Méditerranée, les nouveaux dieux ont inventés le passeport, internet, l’intelligence artificielle…Alors à quoi rêve Ulysse ? Y a t-il encore un peu de place pour la poésie, pour l’utopie ? Sait-il encore qui il est ? D’où il vient ? Ou serait-il devenu ce fameux « personne » qu’il crie au cyclope comme un bras d’honneur.

De Ali Babar Kenjah, Serge Barbuscia
Avec Charlotte Adrien, Serge Barbuscia, Lamine Diagne, Aïni Iften, Kristof Lorion
Proposé par le Théâtre du Balcon

Vendredi 18 juillet // Galène

Dans un pays jamais nommé, à la fin des années 1930, une maladie venue de Pékin, fait rage. Une plaque blanche apparaît d’abord sur la peau, puis le mal s’étend jusqu’à ce que la personne contaminée succombe.

Pourtant une jeune femme docteur, du nom de Galène, se présente dans la clinique publique du docteur Sigelius pour expérimenter un remède miracle qu’elle vient d’inventer. Seulement voilà, le docteur Galène ne veut traiter que les pauvres et les indigents. Pour finir, cette diablesse de Galène veut mettre en place une sorte de chantage avec les gouvernements du monde entier : elle ne divulguera son traitement miraculeux que si les nations promettent d’arrêter de se faire la guerre. Sinon, les habitants de la terre mourront dans l’agonie d’une maladie incurable.

De Patrick Ponce
D’après La Maladie blanche de Karel Capek
Adaptation Patrick Ponce
Traduction Alain Van Crugten
Avec Bruno Bonomo, Anouk Darne-Tanguille, Nino Djerbir, Zélie Gillet et Antonin Totot
Proposé par le Théâtre des Carmes

Samedi 19 juillet // Un bruissement de fourmilières

De Adeline Flaun
Avec Adeline Flaun, Rachel Lascar, Giovanny Germany
Proposé par ETC CARAÏBE

Distribution

Proposé par les Scènes d’Avignon – Théâtre du Balcon, Théâtre des Carmes André Benedetto, Théâtre du Chêne Noir, Théâtre du Chien Qui Fume, Théâtre des Halles, Théâtre Transversal et le Festival d’Avignon
En collaboration avec ETC Caraïbe, Le Gueuloir, la SACD

Infos pratiques

Et…