Le sacrifice comme acte poétique & Liebestod

Angélica Liddell

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Avec France Culture

L’art et la vie, la fiction et la biographie, la création poétique et la réflexion théorique : tout est lié chez Angélica Liddell.

Angélica Liddell © Alberto García-Alix

Présentation

Cette nouvelle programmation de France Culture dans le Cour du musée Calvet cultive l’idée que la littérature, la poésie et le théâtre sont non seulement des armes mais aussi une forme de prise de distance, de « dépaysement » vis-à-vis de l’actualité. « Le grand écrivain est celui qui ose s’aventurer comme Don Quichotte », dit Enrique Vila-Matas, grand invité de cette programmation. Aussi le public est-il invité à une chevauchée aux côtés de quelques œuvres emblématiques, dans la langue de Cervantès mais aussi dans celle de Diderot. Humour et fantaisie garantis.

Le sacrifice comme acte poétique d'Angélica Liddell

Angélica Liddell mêle l’art et la vie, la fiction et la biographie, la réflexion théorique et la création poétique. Parmi l’ensemble de ses textes théoriques, nous avons choisi ceux qui nous ont paru le plus éclairer les spectacles de l’artiste et sa démarche artistique. Dans Le sacrifice comme acte poétique tout comme dans Liebestod, Angélica Liddell évoque la création artistique ainsi que son processus dramaturgique très organique et très violent car, selon elle, « la violence poétique est nécessaire pour combattre la violence réelle ». Les admirateurs de l’oeuvre d’Angélica Liddell trouveront dans ces textes une grande part d’intimité, et les amoureux du théâtre pourront se consacrer à une lecture plus libre sur l’acte créateur de manière générale, qui ouvre le regard sur un théâtre subversif, hors normes.

Lecture suivie d’un entretien avec Angélica Liddell.

En 1993, Angélica Liddell fonde à Madrid la compagnie Atra Bilis. Atra bilis, une expression latine que la médecine antique utilisait pour qualifier l’humeur épaisse et noire qu’elle pensait être la cause de la mélancolie. Un nom comme un programme décliné dans une vingtaine de pièces écrites par cette artiste, auteure, metteuse en scène et interprète de ses propres créations. Ses mots, d’une poésie crue et violente, sont ceux de la souffrance intime et collective, l’une et l’autre étant indissociables chez Angélica Liddell. Mais ne lui parlez pas d’engagement : elle préfère se définir comme une « résistante civile », guidée par la compassion, l’art de partager la souffrance. Et parce qu’elle affirme ne pas se considérer comme un écrivain, ou parce que les mots ne sont pas toujours à la hauteur de l’horreur, la scène est le lieu idéal pour lui donner corps. Un corps parfois soumis à rude épreuve, malmené, violenté, tourmenté jusque dans sa chair. « Le corps engendre la vérité. Les blessures engendrent la vérité. » Dans ses spectacles, Angélica Liddell constate la noirceur du monde, assume la douleur de l’autre et transforme l’horreur pour faire de l’acte théâtral un geste de survie.

Distribution

Lecture Anne Azoulay
Et avec Maya Lopez, élève comédienne de l’ensemble 31 de l’École Régionale d’Acteurs de Cannes et de Marseille (ERACM) 
Lecture suivie d’un entretien avec Angélica Liddell
Choix des textes et réalisation Sophie-Aude Picon
Assistanat à la réalisation Jules Benveniste
Textes traduits de l’espagnol par Christilla Vasserot et publiés aux éditions Les Solitaires intempestifs

Infos pratiques

Et…

DÄMON

El funeral de Bergman
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