Place des héros

de Thomas Bernhard

  • Théâtre
  • Spectacle
Archive 2016

Krystian Lupa

Vilnius / Première en France

Place des héros, Krystian Lupa, 2021 © Christophe Raynaud de Lage

Présentation

15 mars 1938, place des Héros : les Viennois acclament Hitler qui a envahi l'Autriche. Le professeur Schuster, un mélomane à la fois tyrannique, raffiné et révolté, s'exile alors à Oxford. Dix ans ont passé quand il revient « par amour de la musique ». Mais sa femme Hedwige, hantée par la ferveur avec laquelle son pays a accueilli l'occupation, les pousse à retourner vivre en Angleterre. La veille de leur départ, alors que les malles sont prêtes, que le précieux piano Bösendorfer est déjà expédié, Schuster se suicide sur la place des Héros... Écrite en pleine affaire Kurt Waldheim (Premier ministre élu malgré son passé nazi) et traitant de l'Anschluß dans une langue véhémente et presque brutale, Place des héros provoque un véritable scandale politique avant même que le texte ne soit joué et publié en 1989. Après Des Arbres à abattre, unanimement salué l'année dernière au Festival, le metteur en scène polonais monte aujourd'hui avec les acteurs du Théâtre national de Vilnius cette ultime provocation de Thomas Bernhard, dernière pièce de son Théâtre de l'irritation qui cherche « la part de vérité contenu dans tout mensonge ». Ensemble, ils explorent les possibilités d'un temps suspendu entre le monde des vivants et des morts dans un fascinant rapport à la persistance de la pensée.

Né en 1931, Thomas Bernhard passe son enfance à Salzbourg au temps du nazisme triomphant. Atteint de tuberculose, il interrompt ses études en 1947 et multiplie les séjours en hôpital. C'est à cette époque que commence sa longue pratique de la poésie. Il publie son premier roman, Gel, en 1963. En 1968 à l'occasion de la remise d'un prix, il provoque les institutions avec un discours attaquant l'Autriche. En 1970, sa première pièce, Une Fête pour Boris triomphe à Hambourg. À sa disparition en 1989, il laisse une œuvre riche de dix-huit pièces, d'une vingtaine de textes en prose, de cinq recueils de poésie et d'une centaine d'articles.

Distribution

Mise en scène, scénographie et lumières Krystian Lupa
Traduction Rūta Jonynaitė
Costumes Piotr Skiba
Collaboration artistique, vidéo Łukasz Twarkowski
Musique Bogumił Misala
Assistanat à la mise en scène Giedrė Kriaučionytė, Adam A. Zdunczyk

Avec Povilas Budrys, Neringa Bulotaitė, Eglė Gabrėnaitė, Doloresa Kazragytė, Viktorija Kuodytė, Valentinas Masalskis, Eglė Mikulionytė, Vytautas Rumšas, Arūnas Sakalauskas, Rasa Samuolytė, Toma Vaškevičiūtė

Production

Production Lithuanian National Drama Theater
Coproduction Festival international de théâtre La Divine Comédie (Cracovie)
Avec le soutien du Ministère de la Culture de Lituanie, du Conseil culturel lituanien, de l'Institut polonais de Vilnius

Infos pratiques

Photos

Audiovisuel

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