Barbara-Fairouz

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Archive 2015

Dorsaf Hamdani

Beyrouth - Paris - Tunis / Création 2015

Barbara-Fairouz © Christophe Raynaud de Lage

Présentation

En chantant Barbara et Fairouz, Dorsaf Hamdani avait envie que ces deux immenses chanteuses se parlent l'une à l'autre. La conversation de la longue dame brune, dévoilant ses blessures et ses chamades dans des ruissellements de cristal, avec la diva libanaise incarnant à la fois l'âme de son peuple avec une audace artistique fascinante. Le résultat est d'une telle limpidité que tout semble évident : la proximité de deux univers anticonformistes, la liberté étourdissante qui jaillit de chaque chanson, la parenté d'âme de deux artistes qui l'une et l'autre sont des mystères, chacune dans sa culture. Après tout, Barbara a longtemps semblé très étrange à beaucoup de ses auditeurs français. Et Fairouz, en compagnie des frères Rahbâni, a introduit beaucoup d'éléments modernes voire perçus comme exotiques dans ses chansons – de l'électronique, de l'Amérique latine, des sonorités jazz... Dorsaf Hamdani a choisi chez l'une et l'autre des chansons de l'intime, du coeur qui bat et de l'âme à nu. En faisant appel à Daniel Mille pour prendre la direction musicale de ce spectacle, elle a confirmé cette voie : Barbara et Fairouz ensemble, entre grandes amours et aveux murmurés, spleen et pétillement, vertige et majesté.

Les débuts de Daniel Mille disent beaucoup de lui : ayant abandonné l'accordéon après deux ans d'apprentissage dans son enfance, il y revient en voyant Richard Galliano accompagner Claude Nougaro. Il sera donc chanson, jazz, aventure ; un musicien singulier, à la fois lettré et instinctif, romantique et pointilliste. Sa trajectoire originale le conduit à accompagner des chanteurs (Claude Nougaro, Christophe, Salif Keita, Jacques Higelin...), mener des projets hors normes (deux albums avec Jean-Louis Trintignant) et des créations personnelles audacieuses, comme récemment un hommage à Astor Piazzolla en compagnie de trois violoncellistes. Il ne savait rien de Fairouz avant que Dorsaf Hamdani ne l'appelle. Et il n'avait joué que quelques notes d'accordéon dans le spectacle Lily Passion de Barbara, à ses débuts à Paris en 1986. Mais le projet de la chanteuse tunisienne croise ses propres obsessions – l'espace, l'air, le silence, la ferveur.

Barbara et Fairouz
Elles ne se sont jamais rencontrées et l'on ne sait si elles se sont entendues mutuellement. Mais Barbara et Fairouz, créatrices aussi secrètes  qu'imprévisibles, féroces gardiennes de leur liberté artistique, éloignées des figures archétypales de femmes de leur pays, ont mille points communs. Aussi, outre la langue dans laquelle chante Dorsaf, on peut être surpris de ne pas savoir distinguer les deux univers. Mélodies nées au Liban ou en bord de Seine semblent être du même matériau, de la même palette, des mêmes humeurs. Le pétillant de Fairouz semble éclairer les spleens de Barbara, l'Européenne donnant son intelligence si pointue aux romantismes de la chanteuse orientale. Un enseignement fécond pour Dorsaf Hamdani : « J'ai compris que l'on peut être une femme très affirmée, très moderne et en même temps tiraillée dans une culture assez conventionnelle où l'on essaie de proposer une autre image de la femme. »

Distribution

Direction musicale Daniel Mille
Chansons Barbara et Fairouz

Avec
Dorsaf Hamdani (chant)
et les musiciens
Daniel Mille (accordéon)
Lucien Zerrad (arrangements, guitare, oud)
Zied Zouari (violon)
Yousef Zayed (percussions, oud)

Morceaux

Fairouz
Jerusalem (Zahrat Al Madeen)
Zourouni
Baadak Ala Bali
Yalla Tnam
Atini Nay Wa Ghanni
Addeysh Kan Fi Nas
Al Bint El Chalabeya

Barbara
Dis, quand reviendras-tu ?
La Solitude
Nantes
Göttingen
Ce matin-là
Gare de Lyon
Le Soleil noir

Production

Production Accords Croisés
Coproduction Institut français de Tunisie, La Cordonnerie-Cité de la
Musique - SMAC des Pays de Romans
Ce spectacle est soutenu par le programme d'aide à l'accompagnement de carrière de l'action culturelle de la Sacem

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Photos

Audiovisuel

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