Bloed & Rozen. Het lied van Jeanne en Gilles

(Sang & Roses. Le Chant de Jeanne et Gilles)

de Tom Lanoye

  • Théâtre
  • Vidéo
  • Musique
  • Spectacle
Archive 2011

Guy Cassiers

Anvers / Création 2011

"Sang & roses" est publié aux éditions Actes Sud-Papiers.

Bloed & Rozen. Het lied van Jeanne en Gilles © DR

Présentation

Nous sommes en 1430, à « l'automne » du Moyen Âge, juste avant que l'on ne découvre le Nouveau Monde. L'Europe est en crise, la peste noire frappe à nouveau, la guerre entre la France et l'Angleterre s'éternise pour devenir une guerre de Cent Ans, les famines se répandent. Certains pensent que l'apocalypse est proche. La pratique de la sorcellerie, liée à la résurgence des superstitions, se développe et génère une lutte extrêmement violente de l'Église catholique contre les hérésies. Au milieu de cette confusion surgissent en France deux figures étonnantes, dont l'histoire traversera les siècles : une paysanne de dix-sept ans, Jeanne d'Arc, et l'un des aristocrates les plus riches de France, Gilles de Rais. Les destins croisés de ces deux héros tragiques sont au coeur du spectacle imaginé par le metteur en scène Guy Cassiers et l'écrivain Tom Lanoye. Ensemble, ils ouvrent un nouveau chapitre de leur analyse théâtrale de l'histoire de l'Europe, en tentant aujourd'hui de faire « transparaître » le XXIe siècle au travers d'une histoire venue du XVe siècle. Plus que les différences, ce sont les similitudes entre les parcours de Jeanne et de Gilles, qui se rencontrèrent au hasard de l'Histoire lors du siège d'Orléans, qui ont intéressé Tom Lanoye. Deux vies dérangeantes pour les institutions, sombres et tourmentées, qui se terminent toutes deux sur un bûcher, Jeanne condamnée pour sorcellerie et Gilles pour le meurtre de dizaines d'enfants. Au-delà des événements historiques qui servent de trame au récit théâtral, c'est l'analyse des mécanismes agitant les appareils juridiques et religieux – tribunal et Église qui ici ne font qu'un –, qui innerve ce travail. À Avignon, celui-ci sera présenté dans un des lieux les plus emblématiques du pouvoir ecclésiastique. C'est entre les murs de la Cour d'honneur, mais aussi dans les alcôves discrètes du Palais, que Guy Cassiers, en magicien des images vidéo, orchestrera cette histoire de femme, d'homme et de pouvoirs. Baignée d'une musique polyphonique exécutée a cappella par les neuf chanteurs du Collegium Vocale de Gand, portée par d'impeccables acteurs, c'est une captivante tragédie qui naît sous nos yeux. Une tragédie à l'odeur mêlée du sang et des roses.

Romancier, poète, essayiste, chroniqueur et auteur dramatique, Tom Lanoye est l'un des écrivains flamands les plus talentueux de sa génération. C'est en adaptant en une seule pièce les tragédies historiques de Shakespeare pour le metteur en scène Luk Perceval qu'il se fait connaître en 2000. Mais c'est sa collaboration avec Guy Cassiers qui l'ancre de façon durable dans le paysage théâtral européen. Après Mefisto for ever, inspiré du roman Mephisto de Klaus Mann, puis Atropa, La Vengeance de la paix, pièce écrite à partir des tragédies d'Euripide et d'Eschyle traitant de la guerre de Troie, mais aussi des textes de Georges Bush, Donald Rumsfeld et Curzio Malaparte, Tom Lanoye collabore pour la troisième fois avec le directeur du Toneelhuis sur un texte qui rapproche deux figures que tout semble opposer : Jeanne d'Arc et Gilles de Rais. Son dernier roman, La Langue de ma mère vient d'être publié en français.

JFP

Distribution

mise en scène Guy Cassiers
texte Tom Lanoye
dramaturgie Erwin Jans
musique Dominique Pauwels
scénographie Guy Cassiers, Enrico Bagnoli, Ief Spincemaille vidéo Ief Spincemaille
lumière Enrico Bagnoli
décor sonore Diederik De Cock
costumes Tim Van Steenbergen
direction et répétition musicale Frank Agsteribbe

avec Katelijne Damen, Stefaan Degand, Abke Haring, Han Kerckhoffs, Johan Leysen, Johan Van Assche, Jos Verbist
et les chanteurs du Collegium Vocale Gent Sylvia Broeckaert, João Cabral, Jonathan De Ceuster, Emilie De Voght, Stefan Drexlmeier, Joachim Höchbauer, Vincent Lesage, Katherine Nicholson, Louise Wayman

 

Production

production Toneelhuis
coproduction Festival d'Avignon, Les Théâtres de la Ville de Luxembourg, De Tijd (Anvers), Collegium Vocale Gent (Gand), deSingel (Anvers)
avec le soutien des Autorités flamandes

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Photos

Audiovisuel

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