La guerre est-elle finie ?

Le Théâtre des idées

  • Théâtre des idées
Archive 2009

Animé par Nicolas Truong

Présentation

Nous n'avons plus affaire à des guerres entre états, mais à des déflagrations de violence, toujours imprévisibles, qui frappent des populations innocentes. Le champ de la guerre s'est élargi : ce n'est plus un champ de bataille où mourir était acceptable, mais un état de terreur permanent. Qu'est-ce qu'une guerre, sans face-à-face, sans victoire ni défaite, sans commencement ni fin ? En quel sens la guerre est-elle la métaphore de la condition humaine ? Puisque l'histoire du monde et des peuples a été scandée par les guerres, qui ont représenté une mise en forme historique de la violence et ont notamment dessiné les frontières actuelles des états, il s'agira tout d'abord d'analyser les conceptions philosophiques des conflits classiques, où deux ennemis, deux armées identifiables s'affrontent sur un champ de bataille, avant de comprendre leurs transformations à l'époque contemporaine.  Car si les guerres classiques n'ont pas cessé, elles ne sont plus les formes dominantes des grands conflits armés, les violences collectives ont changé de forme. Depuis le massacre de Srebrenica (1995) ou l'intervention des forces de l'OTAN au Kosovo (1999), les « états de violence » ont pris le relais des guerres frontales, explique le philosophe Frédéric Gros. Depuis les attentats du World Trade Center (2001), l'effroi des actions suicidaires concentrées sur des villes en panique ont révolutionné les affaires militaires, renchérit « l'intellectuel de défense » Paul Virilio. Comme en attestent ces deux analystes de la géopolitique du chaos, la fin de la guerre, ce n'est pas pour autant le début de la paix.

Distribution

Avec Frédéric Gros philosophe
Paul Virilio philosophe et urbaniste

Infos pratiques

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