La pénurie de mots engendre la violence. Mais pour maîtriser sa langue, faut-il en pratiquer une autre, afin de voir sa propre culture de l’extérieur ? Un accès à d’autres visions du monde.
Plus d’une langue est la devise qui figure sur l’épée d’académicienne de Barbara Cassin. La pénurie de mots est une des causes de la violence des adolescents. Mais pour maîtriser sa propre langue, il faut en pratiquer une autre, qui permet de voir sa langue, et par conséquent, sa culture, de l’extérieur. Le monolingue est un unijambiste… Quand nous parlons (ou, comme le dit magnifiquement Barbara Cassin, quand nous « flairons ») plusieurs langues, nous avons accès à d’autres visions du monde.