Tissant la langue de Pascal Quignard aux notes de la composition musicale de Benjamin Dupé, le spectacle confronte le concert à une réflexion sur la musique. Jouant de l'oscillation entre entendre et comprendre, une mécanique polyphonique et ludique se met en place, qui génère interférences, réactivité, distance, humour, vertige, enthousiasme, puissance... À la profondeur du texte, érudit et sensible, répond l'architecture de la musique. À sa forme étonnante, entre méditation, conférence, discours, conte et confession, répondent la virtuosité et la capacité du son à se transformer en un instant. À l'hypothèse d'un désamour qu'évoque le titre La Haine de la musique répond le seul acte possible pour un compositeur : faire sonner, faire entendre – toucher au plus intime. Car « il se trouve que les oreilles n'ont pas de paupières », écrit l'auteur...
"Il se trouve que les oreilles n'ont pas de paupières (prélude)", extraits
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