Jean Vilar
1912 : Naissance à Sète.
1932 : Arrivée à Paris pour préparer une licence de lettres à la Sorbonne. Jusqu’en 1937, Vilar fréquente le cours de Charles Dullin à l’Atelier.
1941 : Il rejoint la troupe des Comédiens de la Roulotte, fondée par André Clavé et liée au mouvement Jeune France.
1943 : Il quitte La Roulotte pour créer la Compagnie des Sept.
1947 : Jean Vilar organise « Une Semaine d’Art en Avignon », qui deviendra le Festival d’Avignon un an plus tard. Mise en scène de Richard II de Shakespeare dans la Cour d’honneur du Palais des papes.
1951 : Vilar est nommé directeur du Théâtre du Palais de Chaillot, auquel il rend le nom que Gémier lui avait donné en 1920 : Théâtre national populaire. Publication du Petit Manifeste de Suresnes, où il expose sa vision d’un théâtre populaire. Représentations du Cid de Corneille, et du Prince de Hombourg de Kleist, à Avignon avec Gérard Philipe. Création de Mère Courage de Brecht.
1953 : Début d’une cabale contre Jean Vilar initiée par des critiques conservateurs et certains hommes politiques. On murmure qu’Antoine Pinay veut faire fermer Chaillot. Vilar est accusé d’avoir détourné des fonds, on lui reproche de monter Brecht, considéré comme communiste, et Pichette, jugé trop avant-gardiste, ainsi que Meurtre dans la cathédrale d’Eliot, œuvre « étrangère ». La Mort de Danton de Büchner manque d’être interdite par le ministre et subit lors de sa création les attaques de la CGT et du parti communiste, qui estiment que Büchner prend le parti de Danton contre Robespierre. Rédaction du texte « Le théâtre, service public ».
1959 : André Malraux attribue au TNP une seconde salle, le Théâtre Récamier, destinée à présenter les premières pièces d’auteurs contemporains.
1960 : La création de La Résistible Ascension d’Arturo Ui de Brecht, alors que le général Salan a lancé un mouvement pour l’Algérie française et que 121 intellectuels viennent de signer un manifeste intitulé « Sur le droit à l’insoumission dans la guerre d’Algérie » connaît un grand retentissement et fait du TNP un théâtre résolument engagé.
1963 : Jean Vilar abandonne la direction du TNP, confiée à Georges Wilson, mais conserve celle d’Avignon.
1968 : Suite à l’allocution prononcée par le général de Gaulle le 30 mai, Jean Vilar informe André Malraux qu’il n’acceptera plus désormais aucune fonction officielle. Le TNP renonçant à participer au Festival, Maurice Béjart occupe seul la Cour d’honneur. Après avoir suscité des émeutes, le Living Theatre quitte Avignon.
1971 : Mort de Jean Vilar. Paul Puaux lui succède à la direction du Festival d’Avignon.