[...] nous qui demandions la patience face à la situation sanitaire plutôt que le corporatisme sans conscience, nous voilà seuls au milieu de l'hiver. Idiots d'avoir fait confiance à l'autorité sachante. Un président, un premier ministre qui pensent que le centre commercial bondé est moins dangereux que la salle de spectacle avec distances ? Qui assument ouvertement que les citoyens de la République ont « un droit » au sur-consumérisme ou à la pratique religieuse mais pas au bien social et intellectuel que représentent musées, cinémas, théâtres ? Car la violence, bien au-delà des artistes et professionnels de la culture, c'est bien l'interdiction faite au peuple français d'accéder à l'intelligence émotionnelle, à la distanciation critique, au plaisir...
Alors si plutôt que de souhaiter nous devons croire, nous serons croyants, porteurs d'une nécessité intime, partagée collectivement, celle de la culture qui fait société, qui fait humanité.
Que peut-on nous opposer ?