Avec ce spectacle, le Periférico approfondit sa recherche sur la relation entre l'objet et son manipulateur en travaillant sur la notion de “l'inquietante étrangeté”. Pour faire surgir ce sentiment, la compagnie convoque Freud qui, lui-même, faisait référence au conte fantastique d'Hoffman, L'Homme au Sable. Quel trouble nous saisit dans la perception que nous avons entre un objet animé par un manipulateur et un être vivant qui paraît n'être qu'une marionnette ? “L'étrange” est ce qui ne devrait pas apparaître, qui ne devrait pas être connu, mais qui surgit subitement sur scène. Le Periférico a créé ici un rituel d'enterrement et de déterrement de personnages. De vieilles poupées baigneurs se battent pour apparaître à la surface d'une grande caisse de bois remplie de terre. Le public argentin y a vu une évocation des disparus de la dictature militaire, et même si ce n'était pas l'objectif initial du Periférico, il était impossible d'éviter l'allusion.
Distribution
mise en scène Daniel Veronese et Emilio García Wehbi
Assistante à la mise en scène : Felicitas Luna
Avec : Ana Alvarado, Emilio García Wehbi, Jorge Onofri et Alejandro Tantanián
Costumes, scénographie, construction du décor et des objets : El Periférico de Objetos
Lumières : Jorge Doliszniak
Musique : Cecilia Candia
Spectacle sans paroles
Production
Production : El Periférico de Objetos
Création 1992
Le programme argentin a été réalisé avec l'aide : du ministère argentin des Affaires étrangères, du gouvernement de la ville de Buenos Aires, de l'ambassade de France en Argentine, de l'alliance française de Buenos Aires, de l'Association française d'action artistique-ministère des Affaires étrangères et du département des Affaires internationales du ministère de la Culture et de la Communication
Avec le soutien du : Teatro Babilonia de Buenos Aires
Avec le concours de : Aerolineas Argentinas