L'Acte inconnu de Valère Novarina

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L'Acte inconnu

Texte, mise en scène et peintures Valère Novarina
Avec Michel Baudinat, Manuel Lelièvre, Olivier Martin-Salvan, Dominique Parent, Dominique Pinon, Myrto Procopiou, Agnès Sourdillon, Véronique Vella (sociétaire de la Comédie-Française), Léopold von Verschuer, Valérie Vinci
Un musicien sur scène Christian Paccoud
Un ouvrier du drame Richard Pierre
Scénographie Philippe Marioge
Collaboration à la mise en scène Céline Schaeffer
Lumières Joël Hourbeigt
Costumes Renato Bianchi
Musiques Christian Paccoud, Scardanelli (cinq chansons composées par: Christian Paccoud)
Dramaturgie Pascal Omhovère, Roséliane Goldstein

C'est dans la Cour d'honneur du Palais des papes que Valère Novarina nous convoque pour un nouveau voyage dans l'univers du langage, voyage à la source de notre langue “mangée" par des acteurs boulimiques et généreux qui, avec leurs corps, font danser les mots sur la scène du théâtre. Théâtre forain, cirque, ballet, tragédie classique, comédie, drame, music-hall, attractions, marionnettes ? Tout à la fois, car toutes les formes sont bonnes pour faire entendre aux spectateurs que la langue n'est pas seulement une suite de mots mais un des fondements de notre “vivre ensemble” dans lequel nous devons nous reconnaître et nous retrouver sous peine d'éclatement, de crise, d'effondrement. Une langue qui retrouve ses origines, qui sort de l'oubli le parler dialectal, qui enrichit le présent des trésors du passé. Les personnages de L'Acte inconnu, Raymond de la Matière, Irma Grammatica, Le Déséquilibriste, La Machine à faire l'Homme, Jean Terrier, L'Ouvrier du Drame et tous leurs compagnons de voyage vont rebondir de cour à jardin pour manifester leur désir de se tenir droits, insoumis, drôles, en un mot “vivants”, dans ce “paysage parlé” qui se déploie en quatre temps, en quatre mouvements de ballet qui se développent dans cet espace vide, lieu par excellence de l'explosion du verbe et de la dissection du corps. C'est par chutes, cassures, déconstructions, reconstructions successives que se constitue le travail de Valère Novarina, comme un grand rébus, comme un jeu presque enfantin qu'il faut aborder en toute liberté, sans a priori, sans certitudes. La scène devient le lieu du plaisir ludique, celui d'ouvrir des espaces inconnus à des corps parlants par mots et par gestes, celui de faire entendre et partager une langue délivrée. JFP

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