À la mort d'Œdipe, Étéocle et Polynice héritent du royaume de Thèbes à condition d'y régner en alternance. Au moment où Étéocle doit donner le pouvoir à son frère, il refuse et Polynice lève une armée. Ils s'entretueront. Créon, leur oncle aux manoeuvres de la cité, rend alors son premier arbitrage : honorer la mémoire d'Étéocle et laisser Polynice sans sépulture. Antigone n'accepte pas. Au-delà du jugement social, son frère a droit à la dignité et elle fera tout pour lui rendre son honneur en un geste : éparpiller la poussière sur son corps gisant. C'est pourquoi ce texte-symbole a rencontré si fortement les questionnements des acteurs-détenus du centre pénitentiaire « qui ont profondément compris cette idée qu'un homme reste un homme, quoi qu'il ait fait ».
L'Arche est éditeur et agent théâtral du texte représenté.
Dans le cadre de sa politique d'accessibilité de la culture à tous les publics, le Festival d'Avignon développe depuis 2004 un partenariat avec le Centre pénitentiaire d'Avignon-Le Pontet. En 2014, à la demande d'Olivier Py, ce partenariat s'intensifie grâce à la mise en place d'un atelier de création qu'il dirige avec Enzo Verdet. En signant avec et pour les détenus de l'établissement : Prométhée enchaîné, Hamlet et Antigone, ils proposent aux acteurs, avec l'aide de l'administration pénitentiaire, de se produire hors les murs.
Distribution
Avec les participants de l'atelier théâtre Gryne, Christian, Mourad, Paulu Andria, Pierrick, Redwane, Youssef
Texte Sophocle
Traduction Florence Dupont
Ateliers de création théâtrale dirigés par Olivier Py, Enzo Verdet
Production
Production Festival d'Avignon
Avec le soutien de la Fondation M6, du Fonds interministériel de prévention de la délinquance / Ministère de l'Intérieur
En partenariat avec la DAP (direction de l'administration pénitentiaire)