Juliette et Justine, le vice et la vertu

lecture de textes de Sade

  • LittĂ©rature
  • Spectacle
Archive 2015

Isabelle Huppert

Paris / Première en France

Juliette et Justine, le vice et la vertu © Christophe Raynaud de Lage

Présentation

Et si Justine et Juliette Ă©taient la mĂŞme personne ? Et si la vertu de l'une et le cynisme de l'autre n'Ă©taient que l'envers et l'endroit d'une seule âme ? Tel est le pari du montage de RaphaĂ«l Enthoven qui, s'appuyant sur Justine ou les Malheurs de la vertu et L'Histoire de Juliette ou les ProspĂ©ritĂ©s du vice, met en dialogue deux visions du monde qui sont aussi deux dispositions du caractère. Ă€ ces deux figures, il fallait un seul visage qui donnât Ă  la discussion entre le vice et la vertu l'ampleur d'un dialogue intĂ©rieur : qui mieux qu'Isabelle Huppert pouvait accomplir une telle performance ? Alternant Ă  l'envi les pĂ©ripĂ©ties et les considĂ©rations philosophiques de ces romans picaresques et thĂ©oriques Ă  la fois, entremĂŞlant le rĂ©cit d'orgies atroces et la vaine ferveur des prières,le montage donne au talent d'Isabelle Huppert l'occasion d'incarner simultanĂ©ment, comme le combat du jour et de la nuit, celle qui souffre et celle qui jouit. Justine est vertueuse, croit en un Dieu qui l'a dĂ©laissĂ©e, et dispose d'un corps que d'innombrables outrages ne parviennent pas Ă  souiller. Juliette est affreuse – ou joyeuse –, ne croit qu'en son plaisir et constate que, quand on lui ressemble, on est heureux...Qui choisir ? Qui prĂ©fĂ©rer ? Faut-il prĂ©fĂ©rer la vertu qui souffre au crime qui paie ? Faut-il haĂŻr un ciel vide ? Et surtout : vaut-il mieux subir l'injustice que la commettre ?

NĂ© en 1740, Donatien Alphonse François de Sade, dit le Marquis de Sade, mène, bien que mariĂ©, une vie de dĂ©bauche qui lui vaut une première sĂ©rie de condamnations. C'est d'ailleurs Ă  la Bastille qu'il compose ses premières oeuvres dont Les Cent Vingt JournĂ©es de Sodome. LibĂ©rĂ© et divorcĂ©, il Ă©crit des drames moraux qui sont jouĂ©s au théâtre mais, en 1793, son Discours aux mânes de Marat et de Le Pelletier le reconduit en prison. Ă€ nouveau libre, il publie La Philosophie dans le boudoir en 1795, avant d'ĂŞtre Ă©crouĂ© une dernière fois sous Bonaparte pour L'Histoire de Juliette ou les ProspĂ©ritĂ©s du vice. 

Distribution

Texte réunis par Raphaël Enthoven
Lumière Bertrand Killy
Avec Isabelle Hupert 

Production

Production Les Visiteurs du Soir

Infos pratiques

Photos

Audiovisuel

En savoir plus