L'Argent

texte de Christophe Tarkos

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Archive 2013

Anne Théron

Paris - Poitiers

L'Argent © Christophe Raynaud de Lage / Festival d'Avignon

Présentation

C'est sans doute l'un des mots les plus utilisés de la langue française dans la vie courante et, paradoxalement, le moins présent dans les textes dramatiques : l'argent. Sans doute parce que sa valeur morale et sa valeur concrète se mêlent pour occuper nos esprits et faire en sorte qu'il y ait une acceptation tacite du rôle prédominant qu'il joue dans notre existence. Le poète Christophe Tarkos ne s'est pas satisfait de ce « circulez, il n'y a plus rien à voir » en composant un texte qui, avec une malicieuse finesse, multiplie les assertions, les formulations, les affirmations dans une spirale infernale et répétitive émaillée d'humour pour, à terme, nous faire prendre conscience de notre dépendance à ; cet argent omniprésent, ici comme partout dans le monde. Ni condamnation, ni dénonciation de la part de l'auteur, juste la volonté d'utiliser la force des mots pour questionner une évidence pas si évidente que cela. En s'emparant de ce texte, Anne Théron a voulu à la fois le faire entendre, le faire « voir » et le faire ressentir, en utilisant tous les moyens dont dispose aujourd'hui le théâtre pour ouvrir le poème et le faire résonner davantage sans le trahir : corps et voix des interprètes bien sûr – en l'occurrence l'acteur Stanislas Nordey et la danseuse Akiko Hasegawa –, mais aussi procédés technologiques sophistiqués. Avec Christian Van der Borght, elle a en effet imaginé un environnement à l'esthétique toute numérique dans lequel sont plongés les interprètes comme les spectateurs, faisant l'expérience partagée du flux des données qui nous submerge quotidiennement, plus ou moins consciemment, l'argent s'étant en grande partie dématérialisé. Une proposition immersive où le théâtre est aussi performance, musique et danse, puisque la poésie de Christophe Tarkos est affaire de rythme et de mouvement. JFP

Celui qui se considérait comme un «fabricant de poèmes par impro­visations» est resté relativement inconnu du grand public jusqu'à sa mort en 2004, bien que son œuvre ait été saluée comme l'une des plus novatrices de la poésie contem­poraine. Poésie en prose ou prose poétique, c'est à choisir tant Christophe Tarkos malaxait le langage telle une «pâte-mot» pour mieux le pénétrer. Toujours teintés d'humour et de malice, ses textes sont des torrents verbaux creusant jusqu'à l'os une langue dont l'oralité n'est pas la moindre des qualités. Son œuvre, dont Caisses, Le Signe =, PAN, Anachronisme et Écrits poé­tiques, dont est issu L'Argent, a été publiée chez Al Dante puis P.O.L.

Distribution

texte Christophe Tarkos
mise en scène Anne Théron
collaboration artistique Christian Van der Borght, Stanislas Nordey
scénographie digitale et création numérique Christian Van der Borght
artiste programmateur et création numérique Philippe Boisnard
scénographie et costumes Ania Goldanowska
son Jean Reibel
lumière Benoît Théron

avec Akiko Hasegawa, Stanislas Nordey

Production

production Compagnie Les Productions Merlin
coproduction Compagnie Stanislas Nordey, Gaîté lyrique, Théâtre Liberté
avec la participation du DICREAM Ministère de la Culture et de la Communication, du Centre national du Cinéma et du Centre national du Livre

Infos pratiques

Photos

Audiovisuel

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