« La sensation d’étouffer et le besoin de respirer, l’envie de parler du désir
ou d’entendre le désir parler, le bruissement du non-défini, de la magie et de
l’émerveillement… Voici ce qui m’a donné l’envie d’appeler Agnès Desarthe et
de lui demander d’écrire pour nous Dea, Makita, Ludmilla, Nicolas, Nanténé,
William, Louise, à partir des nouvelles fantastiques d’Anaïs Nin, qu’elle avait déjà
traduites. » Elise Vigier
Dans un théâtre, des comédiennes et comédiens répètent des numéros de
music-hall. Ils préparent un spectacle autour d’Anaïs Nin. Ils s’interrogent sur
cette femme écrivain. Elle est libre, intrépide, provocatrice, exhibitionniste et ils
n’ont qu’une hâte : entamer un dialogue avec elle. Et la magie opère, Anaïs est là.
Elle envahit l’espace de la scène, s’incarne en chacun des acteurs et redistribue
les cartes du présent, du réel, du désir et des attachements. Elise Vigier nous
propose de ressentir à la fois l’inquiétude de l’autrice et de nous laisser faire par
cette comédie issue du chaos. Une manière d’être face au miroir que le passé
n’a de cesse de nous tendre.