L'artiste syrienne Miryam Haddad confirme, à 28 ans, un univers hérité des oeuvres colorées et vibrantes d'un James Ensor ou d'un Oskar Kokoschka. Ses scènes aux
personnages grotesques révèlent au fur et à mesure de leur observation des subtilités, des profondeurs, qui font de cet univers fantasmatique un merveilleux jeu de parcours et de surprise pour le regard. Tantôt danses folles, tantôt mythes aux formes bigarrées, oscillant entre sentiment de joie et trouble, les toiles de cette artiste résidant à Paris fascinent par leur foisonnement, leur thématique insaisissable, leur originalité. Une oeuvre à l'image de l'affiche du Festival d'Avignon, un tableau au sujet duquel Miryam Haddad confie, à la suite de sa lecture de l'Odyssée de Homère : « il parle du matin comme une “ aube aux doigts roses ”. J'ai trouvé cela très beau (...) Pour le Festival d'Avignon, je voulais voir le ciel en rose. » En soi, tout un rêve, sinon un programme...