Le Jeu des ombres
Avec François Deblock, Mathieu Delmonté, Karyll Elgrichi, Anke Engelsmann, Jacques Hadjaje, Clara Mayer, Liza Alegria Ndikita, Hélène Patarot, Marc Plas, Ulrich Verdoni
Et Anthony Caillet (euphonium), Pauline Duthoit (trompette), Aliénor Feix (chant), Clément Griffault (piano), Barbara Le Liepvre (violoncelle), Louise Ognois (trombone), Benoît Prisset (percussions), Nicolas Vazquez (trombone)
Texte Valère Novarina
Mise en scène Jean Bellorini
Collaboration artistique Thierry Thieû Niang
Musique extraits de L'Orfeo de Claudio Monteverdi
Direction musicale Sébastien Trouvé en collaboration avec Jérémie Poirier-Quinot
Scénographie Jean Bellorini, Véronique Chazal
Lumière Jean Bellorini, Luc Muscillo
Costumes Macha Makeïeff
Vidéo Léo Rossi-Roth
Coiffure et maquillage Cécile Kretschmar
Assistanat à la mise en scène Mélodie-Amy Wallet
Les cendres qui recouvrent le plateau sur lequel gisent des instruments de musique rappellent qu'Orphée est à cheval entre deux mondes, quelles que soient les sources d'inspiration depuis la naissance du mythe jusqu'à cette dernière actualisation, qui fait se rencontrer la musique baroque de Claudio Monteverdi et la voracité langagière de Valère Novarina. Une création qui superpose le fantôme de la voix unique chère au compositeur et la multitude d'âmes errantes qui traversent l’œuvre colorée du dramaturge. Dans cette version, le choc de la langue est réel, jubilatoire même, quand la figure du musicien et amoureux apparaît en se souvenant d'Ovide. Pour Jean Bellorini, dans un monde devenu Enfer, cet Orphée est « un chœur d'âmes » dont la parole, dans ses nuances et ses évocations, est aussi riche que la musique. Cette musique plus secrète, presque proustienne, est aussi celle d'une question plus personnelle : pourquoi Orphée se retourne-t-il ? Et que voit-il maintenant, jeté de son Olympe, plongé dans la puissance sonore des mots au cœur de la nuit obscure qui enceint la Cour d'honneur du Palais des papes ?