«Femme nue, femme noire Vêtue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beauté J'ai grandi à ton ombre; la douceur de tes mains bandait mes yeux Et voilà qu'au coeur de l'Eté et de Midi, Je te découvre, Terre promise, du haut d'un haut col calciné Et ta beauté me foudroie en plein coeur, comme l'éclair d'un aigle (...) »
Premiers vers... Quand Léopold Sédar Senghor écrit le poème Femme noire, au lendemain de la seconde guerre mondiale, nul ne connaît encore le destin de ce futur président de la République du Sénégal et encore moins l'oeuvre et le combat pour la langue et le respect de la personne de l'immense homme de lettres qu'il a été. Prenant le titre du poème de celui qui bâtit le concept de négritude, le spectacle de clôture dans la Cour d'honneur de la 71e édition du Festival d'Avignon est une création pour la circonstance, qui réunit la chanteuse béninoise Angélique Kidjo et le comédien ivoirien Isaach De Bankolé autour du verbe lyrique et majestueux de Senghor, accompagnés par le saxophoniste camerounais Manu Dibango, le guitariste congolais Dominic James et le jeune prodige de l'afro trap MHD. Une célébration de la femme africaine, mais plus encore... Entre le théâtre et la veillée, le spectacle navigue de la poésie à la chanson, de la chanson à la musique improvisée, de la musique à la parole la plus lettrée, la plus fiévreuse, la plus amoureuse. Mais Senghor n'est pas seulement épris de la reine de Saba : il peint la femme africaine, engagée dans l'action, mère, soeur, fille et amante, qui lance à l'humanité tout entière le défi de sa beauté, de son intelligence et de sa générosité.
Distribution
Texte Léopold Sédar Senghor Mise en espace Frédéric Maragnani Lumière Bertrand Killy Son Stéphane Cretin
Avec Angélique Kidjo, Isaach De Bankolé, Manu Dibango, Dominic James, MHD
Production
Production Les Visiteurs du soir Avec le soutien de la Sacem pour la 71e édition du Festival d'Avignon En partenariat avec France Médias Monde
Élégies majeures de Léopold Sédar Senghor est publié aux éditions du Seuil.