Pour Séverine Chavrier, une œuvre littéraire est un univers dans lequel elle pénètre et dont elle cherche à rendre la richesse sur scène. En choisissant J. G. Ballard comme source d'inspiration de son spectacle, elle privilégie un écrivain de science-fiction qui a déplacé ce genre vers une analyse introspective de notre société consumériste, à travers une réflexion sur l'image et les nouvelles technologies. Manifestant une confiance absolue dans ce lieu d'imaginaire et de partage qu'est le plateau, elle construit une proposition scénique et musicale qui associe d'autres auteurs en résonance avec J. G. Ballard et avec trois de ses livres majeurs : Crash, Sauvagerie et Millenium People. Il ne s'agit nullement d'illustrer ces mondes romanesques, mais de les faire surgir dans un environnement d'images et de sons occupant l'espace au même titre que les acteurs. Images fabriquées en direct, images du quotidien filmées par des smartphones et des webcams omniprésentes, images de vidéosurveillance ou d'archives se mêlent aux matières sonores de toutes sortes : voix des comédiens, enregistrements ou musique live. Tout concourt à questionner notre monde technologique et sa violence, ses pièges, sa potentialité anxiogène, sa brutalité plus ou moins acceptée et digérée, mais aussi notre capacité à résister, notre ambivalence, notre responsabilité ou notre immaturité. Avec Plage ultime, Séverine Chavrier nous invite à une critique libre et énergique. JFP
Distribution
écriture et mise en scène Séverine Chavrier
scénographie Vincent Gadras
lumière Christian Dubet
son Philippe Perrin
vidéo Benoît Simon
images Jules Zingg
costumes Laure Maheo
avec Bénédicte Cerutti, Séverine Chavrier, Marta Izquierdo Muñoz, Mika Kaski, Laurent Papot
et la participation de Hugo Cardinali (distribution en cours)
Production
production Festival d'Avignon
coproduction Théâtre Nanterre-Amandiers, MC2: Grenoble, Espace Malraux Scène nationale de Chambéry et de la Savoie
avec le soutien de la Région Île-de-France, de la DRAC Île-de-France, du Dicréam
accueil en résidence au Centquatre-Paris
Par son soutien, l'Adami aide le Festival d'Avignon à s'engager sur des coproductions.